Auteur Bernard Massie, PhD. Microbiologie et Immunologie MISE EN CONTEXTE DâentrĂ©e de jeu, je tiens Ă prĂ©ciser que mon opinion dâexpert est circonscrite par mon niveau de connaissance et ma capacitĂ© Ă extraire les donnĂ©es pertinentes de la littĂ©rature scientifique et autres sources connexes dâinformation. Bien que jâai dĂ©veloppĂ© une bonne expertise dans cette activitĂ© de recherche au cours des 45 derniĂšres annĂ©es, je ne prĂ©tends pas avoir couvert de maniĂšre exhaustive toutes les informations disponibles. En ces temps extraordinaires, le foisonnement des informations sur le dossier de la COVID-19 ainsi que la cadence dâaccumulation des donnĂ©es scientifiques posent un trĂšs grand dĂ©fi pour la compilation et lâanalyse de celles-ci, rendant la tĂąche trĂšs difficile pour un seul homme et mĂȘme pour une grande Ă©quipe. Câest compliquĂ© et trĂšs exigeant. Ceci Ă©tant dit, voici mon opinion la plus Ă©clairĂ©e possible compte tenu de mes humbles moyens. Je suis dĂ©solĂ© Ă lâavance si je ne peux couvrir tous les aspects de ce dossier trĂšs complexe et que je laisserai, au passage, des questions en suspens. Ma formation et ma pratique de chercheur scientifique mâont appris quâĂ la frontiĂšre de la connaissance, il y aura toujours des questions dont les rĂ©ponses sont Ă venir. Câest prĂ©cisĂ©ment le moteur de la recherche. Ma dĂ©marche privilĂ©gie cependant dâexaminer toutes les questions pertinentes, y compris les questions auxquelles on ne peut encore rĂ©pondre, plutĂŽt que de mâempĂȘtrer dans des rĂ©ponses quâon ne peut questionner. Quand on ne sait pas encore, il est prĂ©fĂ©rable de prĂ©ciser que toutes les explications quâon pourrait proposer devraient ĂȘtre formulĂ©es comme des hypothĂšses Ă vĂ©rifier. Et une rĂšgle dâor en recherche est quâon nâĂ©labore pas des hypothĂšses sur des hypothĂšses, mais sur des faits validĂ©s, tous les faits pertinents connus et vĂ©rifiĂ©s, câest-Ă -dire sur des observations et la description dâun phĂ©nomĂšne comme lâexige la mĂ©thode scientifique. De plus, on tient Ă©galement compte de la mĂ©thodologie des recherches et de la population sur laquelle elle a Ă©tĂ© effectuĂ©e avant de lâutiliser pour des gĂ©nĂ©ralisations. Le choix de lâĂ©chantillon, le protocole expĂ©rimental, quelles hypothĂšses ont Ă©tĂ© testĂ©es et lâanalyse statistique des rĂ©sultats ont une importance prĂ©pondĂ©rante quant Ă la gĂ©nĂ©ralisation dâun rĂ©sultat nĂ©gatif ou positif dâune Ă©tude Ă une population complĂšte. Les corrĂ©lations croisĂ©es, les biais des observateurs, les trop faibles Ă©chantillons et bien dâautres facteurs doivent Ă©galement ĂȘtre considĂ©rĂ©s. LâĂ©tude de lâĂȘtre humain est complexe et lâĂ©tude dâune population complĂšte lâest encore plus. Au final, idĂ©alement, cette observation devrait ĂȘtre libre et non-biaisĂ©e. On Ă©vite ainsi de sâenliser dans une voie qui amĂšne plus de confusion que de connaissances, mĂȘme si pour certains, il est plus rassurant ou gratifiant de formuler des explications fantaisistes, souvent simplistes, au dĂ©triment de la rigueur scientifique. La plus insidieuse des ignorances nâest pas ce quâon ne connaĂźt pas, mais ce que lâon tient pour vrai sans se questionner et qui sâavĂšre faux. La science est en Ă©volution constante et cela doit se faire dans lâexploration rigoureuse en proposant des thĂ©ories du moment qui sont appelĂ©es Ă changer graduellement dans la nuance ou Ă ĂȘtre carrĂ©ment invalidĂ©es par de nouvelles preuves. Ainsi, le consensus » du moment, appuyĂ© par la majoritĂ© des scientifiques, peut Ă©ventuellement sâavĂ©rer dĂ©passĂ© ou carrĂ©ment faux Ă la lumiĂšre de nouvelles dĂ©couvertes empiriques. Cela est dâautant plus compliquĂ© que trop souvent, plusieurs rĂ©sultats publiĂ©s dans de trĂšs bonnes revues Ă comitĂ© de lecture se sont avĂ©rĂ©s non reproductibles. Ă quel point est-ce un problĂšme? Câest hĂ©las trĂšs courant dans la recherche mĂ©dicale tel que rĂ©vĂ©lĂ© par le cĂ©lĂšbre article Why most published findings are false » rĂ©digĂ© en 2005 par lâĂ©minent Ă©pidĂ©miologiste John Ioannidis, lâun des scientifiques les plus citĂ©s au monde dans le domaine de la mĂ©decine clinique et des sciences sociales. Cet article, le plus tĂ©lĂ©chargĂ© de la revue Public Library of Science Medecine, est lâarticle qui a Ă©tĂ© le plus consultĂ© sur le site avec plus de 3 millions de vues. Cet article est devenu une rĂ©fĂ©rence incontournable par rapport aux difficultĂ©s liĂ©es Ă la reproductibilitĂ© des Ă©tudes scientifiques. Depuis la parution de cet article choc, une multitude dâĂ©tudes sont venues corroborer cet inquiĂ©tant constat. En gĂ©nĂ©ral, ces difficultĂ©s sont toutefois mal documentĂ©es, car le systĂšme en place ne favorise pas la diffusion de telles informations. En effet, il est trĂšs difficile de publier des rĂ©sultats infirmant ce qui a dĂ©jĂ Ă©tĂ© publiĂ© dans la littĂ©rature scientifique. Ceci complique donc singuliĂšrement la pratique de la recherche scientifique, oĂč, trop souvent les chercheurs sont lancĂ©s ou se lancent sur une fausse piste. Ce grave problĂšme a davantage Ă©tĂ© exacerbĂ© en cette Ăšre de COVID-19 oĂč un grand nombre dâexperts de tout horizon ont voulu contribuer Ă lâeffort scientifique pour affronter la pandĂ©mie[1]. Faire la part des choses pour Ă©viter de sâĂ©garer demande une formation et de lâexpĂ©rience en recherche, ce qui fait dĂ©faut Ă la grande majoritĂ© des commentateurs nâayant aucune expĂ©rience pratique, ou si peu, en recherche scientifique. Tout chercheur averti est parfaitement conscient de cette limitation et examine avec beaucoup de circonspection les Ă©tudes qui nâont pas Ă©tĂ© reproduites par des Ă©quipes indĂ©pendantes, Ă lâabri de conflits dâintĂ©rĂȘts. Minimalement, avant de se lancer Ă fond dans un projet de recherche, il faut commencer par reproduire les rĂ©sultats cruciaux Ă la base des hypothĂšses Ă explorer. En espĂ©rant contribuer Ă Ă©clairer la rĂ©flexion commune, essentielle Ă la comprĂ©hension de telles situations complexes qui nous affligent, je reste trĂšs prudent sur mes opinions, dont la nature est forcĂ©ment transitoire. Par consĂ©quent, je travaille activement Ă reforger mes opinions en fonction des nouvelles donnĂ©es et analyses plus sophistiquĂ©es au fur et Ă mesure que jâen prends connaissance. En fait, je suis trĂšs conscient que, malgrĂ© toutes mes tentatives de dĂ©finir ce qui mâapparaĂźt vrai, je ne suis quâune humble voix dans le grand concert du dialogue qui devrait ultimement nous aider Ă mieux comprendre et ainsi nous guider pour agir avec plus de sagesse. Au final, il ne sâagit principalement pas dâavoir raison ou tort, mais dâouvrir le dialogue pour y voir plus clair ensemble et implĂ©menter des solutions favorables Ă une meilleure rĂ©solution de problĂšmes rĂ©calcitrants dĂ©coulant de systĂšmes complexes qui vexent nos analyses simplistes. En dĂ©pit de tout ce qui peut se dire dans les mĂ©dias traditionnels ou sur les rĂ©seaux sociaux et par nos politiciens, il est important de reconnaĂźtre quâon ne peut mentir avec la physique ou la biologie. Il faut simplement prendre connaissance de ce que la nature nous rĂ©vĂšle, en Ă©vitant les Ă©cueils des filtres idĂ©ologiques qui occultent ou dĂ©forment la rĂ©alitĂ© en nous plongeant dans la confusion, et agir en consĂ©quence. Nous devons redoubler de vigilance pour ne pas ĂȘtre enlisĂ© dans lâunivers mental de la confusion qui est dâautant plus confortable lorsquâil est largement partagĂ©. Jâoffre ma contribution au dĂ©bat sur la prĂ©misse que nous sommes tous en proie Ă un certain degrĂ© de confusion qui peut ĂȘtre dissipĂ©e plus avantageusement par le dialogue en mode de communication non-violente, plutĂŽt que par lâaffrontement manichĂ©en en mode moralisateur. PRĂAMBULE Selon lâensemble des donnĂ©es disponibles dans la littĂ©rature scientifique, il apparaĂźt maintenant clairement Ă©tabli que la façon vĂ©ritablement efficace de contenir la propagation de lâinfection au SRAS-CoV-2, agent Ă©tiologique de la maladie connue sous le nom de COVID-19, est de procĂ©der Ă un dĂ©pistage rapide et opportun dâune charge virale suffisamment Ă©levĂ©e pour ĂȘtre fonctionnellement contaminant PCR Ă CT infĂ©rieur Ă 35 cycles avec le dĂ©ploiement concomitant de gestes barriĂšres appropriĂ©s pour faire obstacle Ă la transmission dans le cas de contact entre individus dont la charge virale nâa pas Ă©tĂ© formellement Ă©tablie. Il existe aussi dâautres tests de dĂ©pistage dit sĂ©rologiques et antigĂ©niques. Quoique ces tests nâaient pas le mĂȘme degrĂ© de sensibilitĂ© que les tests PCR, ils sont toutefois complĂ©mentaires et prĂ©sentent certains avantages pour le suivi Ă©pidĂ©miologique. Cette pratique est la rĂšgle de lâart dans un certain nombre dâinstitutions de santĂ© Ă travers le monde, dont le cĂ©lĂšbre IHU Ă Marseille en France. Mais Ă toutes fins pratiques, il est trĂšs difficile et souvent futile de dĂ©ployer les meilleures mesures barriĂšres en dehors du milieu hospitalier Ă©tant donnĂ© le manque de matĂ©riel protecteur adĂ©quat ainsi que le manque de formation pour la population en gĂ©nĂ©ral dans la pratique de ces mesures qui doit suivre des protocoles rigoureux. En outre, ces mesures barriĂšres sont particuliĂšrement indiquĂ©es dans les environnements oĂč le risque de contamination est plus Ă©levĂ© et les consĂ©quences de lâinfection plus graves, comme Ă lâhĂŽpital. Cependant, le dĂ©ploiement de mesures barriĂšres strictes est moins indiquĂ© dans dâautres environnements oĂč les risques de transmission sont beaucoup plus faibles et les consĂ©quences de lâinfection sont beaucoup moins sĂ©rieuses. Ces mesures sâappliquent donc principalement aux individus prĂ©sumĂ©s vulnĂ©rables, pas Ă lâensemble de la population qui est peu susceptible Ă lâinfection. Il faut Ă©galement tenir compte que dans la population gĂ©nĂ©rale, la proportion dâindividus dĂ©jĂ infectĂ©s, asymptomatiques ou guĂ©ris, est de plus en plus Ă©levĂ©e. Cela sâapplique Ă©galement dans les lieux intĂ©rieurs et clos mal ventilĂ©s oĂč les risques de contamination sont plus Ă©levĂ©s, pas Ă lâextĂ©rieur oĂč le risque dâinfection virale demeure trĂšs faible quâon parle du SARS-CoV-2 ou dâautres virus. La dĂ©claration de Great Barrington[2], faisant la promotion de mesures sanitaires ciblĂ©es pour les plus vulnĂ©rables avec un minimum de contraintes pour la vie normale, a Ă©tĂ© initiĂ©e en octobre 2020 par trois Ă©minents Ă©pidĂ©miologistes des UniversitĂ©s de Harvard[3], Oxford[4] et Stanford[5] et a Ă©tĂ© signĂ©e par plus de 871,000 citoyens Ă travers le monde dont 44,500 mĂ©decins soignants et 15,000 scientifiques. Bien que cette dĂ©claration ait Ă©tĂ© produite avant le dĂ©ploiement des vaccins », dâaprĂšs ses auteurs, elle conserve toute sa pertinence malgrĂ© les vaccins » dont nous disposons actuellement. En effet, ces vaccins » trĂšs ciblĂ©s contre la protĂ©ine spicule de la souche originale du SRAS-CoV-2, semblent afficher une protection trĂšs partielle pour la transmission et, qui plus est, cette protection partielle sâattĂ©nue rapidement avec le temps, pour devenir pratiquement nulle entre 3 et 6 mois aprĂšs la derniĂšre dose dâinjection. Il est Ă souligner que lâidĂ©e proclamĂ©e par les fabricants des vaccins » dâune rĂ©duction trĂšs tĂ©nue de la protection confĂ©rĂ©e par les vaccins » au niveau de la transmission nâa pas Ă©tĂ© formellement dĂ©montrĂ©e par des Ă©tudes scientifiques rigoureuses. Elle Ă©tait seulement espĂ©rĂ©e et les gouvernements et les populations ont eu besoin dây croire. Les Ă©vidences sâaccumulent maintenant de plus en plus pour contredire ce narratif initial. Ceci sâexplique en partie Ă cause des diffĂ©rentes phases Ă©pidĂ©miques causĂ©es par une sĂ©rie de variants successifs dont le plus dominant en ce moment, le variant Omicron, semble rĂ©sister beaucoup plus Ă lâimmunitĂ© vaccinale que la souche dâorigine. Il faut Ă©galement explorer dâautres pistes dâexplications possibles. Par exemple, parmi les facteurs confondants, on retrouve lâĂ©tat de santĂ© et lâenvironnement de vie des gens non vaccinĂ©s en comparaison avec les vaccinĂ©s. Comme on observe que la stratification des facteurs de risque dâinfection varie considĂ©rablement en fonction des conditions environnementales et de lâĂ©tat de santĂ© gĂ©nĂ©rale de la population souvent tributaires de facteurs sociaux Ă©conomiques, il est concevable quâune partie importante de la transmission dans la population parmi les non vaccinĂ©s, soit due Ă ces facteurs. Dâautres Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques ciblĂ©es pourraient jeter un Ă©clairage sur cet aspect. Par ailleurs, Ă date, ces vaccins » semblent confĂ©rer une certaine protection individuelle contre les formes graves de la COVID-19 pour un certain temps, du moins avec les variants Alpha, Beta, et Delta, mais beaucoup moins avec Omicron. En ce sens, ils sâavĂšreraient appropriĂ©s pour espĂ©rer une protection individuelle, en particulier chez les individus les plus vulnĂ©rables affublĂ©s dâune ou plusieurs comorbiditĂ©s les rendant moins aptes Ă rĂ©sister Ă lâinfection avec leurs propres dĂ©fenses immunitaires, innĂ©es et acquises, mĂȘme si certains de ces individus vulnĂ©rables rĂ©pondent moins bien Ă la stimulation antigĂ©nique vaccinale, surtout lorsquâils sont dĂ©ficients en vitamine D, une condition qui rend jusquâĂ 14 fois plus vulnĂ©rable aux formes graves de la COVID-19, selon une autre Ă©tude rĂ©cemment publiĂ©e en IsraĂ«l[6]. Au QuĂ©bec, la situation nâest pas vraiment diffĂ©rente de ce qui se passe ailleurs dans le monde selon les rapports dâexpert du Pr. Perronne[7] et de lâĂ©minent Ă©pidĂ©miologiste Laurent Toubiana[8]. Quâest-ce que ces signataires de la dĂ©claration de Great Barrington et ces Ă©minents experts français ont compris quâon nâa pas encore compris au QuĂ©bec? 1 Le bien-fondĂ© du mandat de vaccination? Ătant donnĂ© que la vaccination protĂšgerait contre les formes sĂ©vĂšres de la COVID-19 mais si peu que pas contre la transmission [9]+[10] , il est donc tout Ă fait raisonnable de promouvoir la vaccination ciblĂ©e pour les plus vulnĂ©rables. Et on connait maintenant assez bien les facteurs qui sont susceptibles de contribuer Ă la vulnĂ©rabilitĂ© accrue. De maniĂšre primordiale, il y a de nombreuses comorbiditĂ©s associĂ©es, dont lâobĂ©sitĂ© est un facteur des plus importants[11]. Il y a Ă©galement lâĂąge puisque le systĂšme immunitaire tend Ă rĂ©pondre moins bien aux infections et aux vaccins avec la sĂ©nescence accompagnant le vieillissement et que les comorbiditĂ©s susceptibles dâaugmenter la vulnĂ©rabilitĂ© Ă la COVID-19 ont tendance Ă sâamplifier avec lâĂąge avancĂ©. En ce sens, rappelons simplement que les statistiques compilĂ©es au niveau mondial dĂ©montrent que lâĂąge mĂ©dian de gens dĂ©cĂ©dĂ©s de la COVID-19 excĂšde lâĂąge de lâespĂ©rance de vie et que la grande majoritĂ© des personnes gravement malades avaient plusieurs autres pathologies. Cela a fait dĂ©clarer Ă Richard Horton, Ă©diteur en chef du Lancet, dans son Ă©ditorial du 26 septembre 2020, que la pandĂ©mie de la COVID-19 est vĂ©ritablement une syndĂ©mie[12]. Câest-Ă -dire quâelle affecte de maniĂšre disproportionnĂ©e les plus vulnĂ©rables alors que les jeunes en santĂ© sont jusquâĂ 5,000 fois moins susceptibles dâĂȘtre gravement malades ou dâen mourir. Dans ces circonstances, il prĂŽnait des mesures de santĂ© publique plus nuancĂ©es, comme les signataires de la dĂ©claration de Great Barrington. Ce nâest donc pas surprenant dâapprendre quâune communication scientifique, rĂ©alisĂ©e Ă partir dâune Ă©tude Ă©pidĂ©miologique sophistiquĂ©e exploitant des algorithmes dâintelligence artificielle supervisĂ©e par lâexpertise pertinente, concorde avec cette position. Cette Ă©tude rĂ©cemment prĂ©sentĂ©e en confĂ©rence sur la chaĂźne de lâIHU MĂ©diterranĂ©e-Infection par le Pr. Million dĂ©montre, en sâappuyant sur les travaux du Pr. Fournier, que la vaccination confĂšre une protection claire pour la population des plus de 55 ans, mais non dĂ©celable pour la population des moins de 40 ans au niveau de la sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie Ă moins de comorbiditĂ©s[13]. Cette Ă©tude a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e au moment oĂč le variant Delta Ă©tait dominant. Il reste Ă voir ce que seront les rĂ©sultats dâune Ă©tude similaire en cours avec le variant Omicron qui sâavĂšre ĂȘtre beaucoup moins pathogĂšne. Une telle Ă©tude sera complĂ©tĂ©e dâici quelques semaines aprĂšs la fin de la vague Ă©pidĂ©mique du variant Omicron et de ses sous-variants dont le variant Omicron semble en voie de dĂ©placer un peu partout dans le monde le premier variant qui avait lui-mĂȘme supplantĂ© le variant Delta depuis la fin novembre. Les rĂ©sultats prĂ©liminaires semblent indiquer que la protection vaccinale contre le variant Omicron est plus faible que pour le variant Delta mais que cette protection vaccinale serait un peu meilleure avec le nouveau variant malgrĂ© quâil soit assez Ă©loignĂ© de la souche de Wuhan au niveau de la sĂ©quence de la protĂ©ine spicule. Curieusement le variant diffĂšre presquâautant du variant que les variants prĂ©cĂ©dents Alpha, Beta et Delta, diffĂ©raient lâun de lâautre. Quoi quâil en soit, son profil de pathogĂ©nicitĂ© nâest pas trĂšs diffĂ©rent du Omicron Au final, nous sommes en droit de nous demander un passeport vaccinal, câest pour solutionner quel problĂšme au juste? TrĂšs peu dâĂtats dans le monde, moins de 10%, ont recouru au passeport vaccinal pour contrer la COVID-19 et certains, qui y avaient recouru, lâont abandonnĂ©. Câest donc dire que câest loin de faire lâunanimitĂ©. Ă preuve, au sud de la frontiĂšre, le passeport vaccinal est mis en Ćuvre seulement dans 3 Ătats et banni dans 21 Ătats[15]. Et en ce moment, on assiste Ă un grand mouvement, amorcĂ© par lâAngleterre, les pays scandinaves et mĂȘme IsraĂ«l vers lâabandon des restrictions sanitaires, incluant le passeport sanitaire ou vaccinal dans un grand nombre de lieux. Des provinces canadiennes comme la Saskatchewan et lâAlberta emboĂźtent aussi le pas. Il est donc clair que la position adoptĂ©e par le QuĂ©bec est Ă mettre en perspective avec dâautres positions politiques diffĂ©rentes et cela soulĂšve des questions sur sa lĂ©gitimitĂ© puisque toutes les autoritĂ©s de santĂ© publique et les scientifiques se basent en principe sur les mĂȘmes donnĂ©es scientifiques. Lâespoir initial du contrĂŽle de la transmission de la pandĂ©mie par la seule vaccination tous azimuts sâĂ©tiole rapidement Ă travers le monde comme le rĂ©vĂšle lâĂ©tude publiĂ©e en septembre dans lâEuropean Journal of Epidemiology[16]. Bien que certains scientifiques ont Ă©mis des doutes sur la soliditĂ© de cette Ă©tude, leurs opinions ne bĂ©nĂ©ficient pas, pour le moment, dâĂ©tudes Ă©quivalentes qui contrediraient lâanalyse des rĂ©sultats prĂ©sentĂ©s dans cette Ă©tude, dâune assez grande envergure par ailleurs. Les nouvelles observations nous obligent Ă reconsidĂ©rer lâhypothĂšse que la vaccination permettra de contrĂŽler, Ă elle seule, lâĂ©pidĂ©mie. Il faut aussi prendre acte du constat trĂšs frappant, que les endroits dans le monde prĂ©sentant les taux le plus Ă©levĂ©s, sont aussi les endroits qui ont les taux les plus Ă©levĂ©s de cas, particuliĂšrement depuis le dĂ©but de la phase Omicron[17]. Il est donc maintenant pratiquement impossible dâavancer que la vaccination peut prĂ©venir la transmission. En effet, mĂȘme si, en dĂ©but de pandĂ©mie, la corrĂ©lation entre la vaccination et le taux dâinfection a Ă©tĂ© observĂ©e pour un temps, il nous faut invoquer dâautres facteurs que la vaccination pour expliquer les montĂ©es et descentes du nombre de cas. Pour expliquer des phĂ©nomĂšnes complexes comme une pandĂ©mie, il faut apprĂ©cier que les facteurs qui vont affecter les montĂ©es et les descentes des courbes Ă©pidĂ©miques sont complexes et multi systĂ©miques. Câest donc trĂšs difficile et hasardeux dâisoler un seul facteur et de conclure quâil est le facteur dĂ©terminant. De plus, ce que la science nous enseigne de plus probant sur ce sujet prĂ©cis est que si la corrĂ©lation entre deux facteurs nâest pas la preuve que lâun de ces facteurs est la cause de lâautre, lâabsence de corrĂ©lation annule lâeffet supposĂ© de causalitĂ© de maniĂšre assez probante. Historiquement, les courbes Ă©pidĂ©miques ont montĂ© et descendu quelle que soient les interventions humaines quâon aient tentĂ©es, mĂȘme avec la vaccination. Et surtout, dans le cas prĂ©cis de la COVID-19, les vaccins » nâont pas Ă©tĂ© conçus pour Ă©viter la transmission virale. La tendance lourde qui sâest dessinĂ© depuis quelques mois indique que cette apparente corrĂ©lation positive entre la vaccination et la baisse du nombre de cas, observĂ©e dans certaines Ă©tudes au dĂ©but de la campagne vaccinale, sâest complĂštement dissipĂ©. Donc, Ă toutes fins pratiques, Ă cette Ă©tape de la pandĂ©mie alors quâune grande proportion de la population a dĂ©jĂ Ă©tĂ© infectĂ©e par le SRAS-CoV-2, on observe que la vaccination ne rĂ©duit pas de maniĂšre significative la transmission de la COVID-19 que ce soit avec le variant Delta ou Omicron. Ce problĂšme sera sans doute tout aussi important, sinon plus, comme on le voit avec le nouveau variant Omicron ou un autre variant Ă venir, qui vient de supplanter le variant Delta[18] en devenant de plus en plus rĂ©sistants aux anticorps inhibiteurs dirigĂ©s contre la protĂ©ine spicule de la souche originale de Wuhan dont la sĂ©quence a servi de source pour les injections du matĂ©riel gĂ©nĂ©tique pour ces vaccins gĂ©niques[19]. Soulignons cependant quâune certaine controverse persiste quant Ă la capacitĂ© des vaccins » Ă prĂ©venir la transmission de maniĂšre efficace et que cela peut entrainer beaucoup de confusion. En effet, on peut trouver certaines Ă©tudes qui concluent que mĂȘme avec le variant Delta, certains vaccinĂ©s auraient une charge virale beaucoup moins importante que les non vaccinĂ©s Ă la suite dâune rĂ©infection et, par consĂ©quent, seraient moins contagieux. Mais, une Ă©tude rĂ©cente de UCSF dĂ©montre quâen pratique, il nây a pas de diffĂ©rence significative entre la charge virale des vaccinĂ©s et celles des non vaccinĂ©s, dans une population de gens infectĂ©s avec le variant Delta[20]. Cette Ă©tude est corroborĂ©e par dâautres Ă©tudes qui vont dans le mĂȘme sens et qui sâappuient sur de trĂšs larges Ă©chantillons de population dans plusieurs localisations gĂ©ographiques diffĂ©rentes[21]. Cela est Ă mettre en perspective avec les donnĂ©es au QuĂ©bec oĂč la revue de la littĂ©rature scientifique de lâINSPQ datĂ©e du 13 aoĂ»t 2021 dresse les mĂȘmes constats, quoique plus nuancĂ©. On y lit notamment Des donnĂ©es prĂ©liminaires suggĂšrent que les personnes vaccinĂ©es infectĂ©es par le variant Delta sont contagieuses, mais pour une pĂ©riode plus courte par rapport aux personnes non vaccinĂ©es[22] ». Notons aussi quâapproximativement Ă la mĂȘme pĂ©riode, en France, le Conseil scientifique COVID-19 publiait une note dâalerte le 21 aoĂ»t 2021 oĂč il indique notamment les vaccins, bien que protĂ©geant efficacement contre les formes graves 90%, ont une efficacitĂ© limitĂ©e vis-Ă -vis de lâinfection par ce variant Delta, avec une protection vaccinale contre les formes symptomatiques de lâinfection estimĂ©e initialement Ă 80-90%, puis plus rĂ©cemment autour de 50%. Les personnes vaccinĂ©es infectĂ©es Ă©tant elles-mĂȘmes capables dâinfecter leur entourage, mais sur une durĂ©e plus courte comparĂ©es aux personnes non-vaccinĂ©es infectĂ©es[23] ». Il faudra sans doute dâautres Ă©tudes pour trancher la controverse plus dĂ©finitivement, mais la thĂšse qui avance quâavec le variant Delta, les personnes vaccinĂ©es sont pratiquement aussi contagieuses que les personnes non vaccinĂ©es nouvellement infectĂ©es, repose sur des faits actuellement trĂšs solides. Peu dâĂ©tudes ont montrĂ© une diffĂ©rence entre les deux groupes et sâil y a une diffĂ©rence, elle ne semble ĂȘtre prĂ©sente quâau niveau de la durĂ©e dâexcrĂ©tion de personnes atteintes de formes sĂ©vĂšres hospitalisĂ©es et ĂȘtre temporaire. Et cette diffĂ©rence ne semble pas sâappliquer pour les personnes asymptomatiques ou symptomatiques lĂ©gĂšres. Dâailleurs, lâĂ©tude du CDC dans un milieu carcĂ©ral nâa montrĂ© aucune diffĂ©rence en durĂ©e dâexcrĂ©tion entre les vaccinĂ©s et les non vaccinĂ©s[24]. De plus, la prĂ©sence dâune charge virale seule nâest pas une preuve de contagiositĂ©. En effet, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que bien quâune excrĂ©tion Ă©levĂ©e puisse ĂȘtre prĂ©sente pour les personnes hospitalisĂ©es pendant plusieurs jours, la contagiositĂ© demeure limitĂ©e dans le temps[25]. En outre, Ă partir du moment oĂč la charge virale est similaire chez un vaccinĂ© dans la population gĂ©nĂ©rale par rapport Ă un non vaccinĂ©, comment peut-on invoquer une diffĂ©rence au niveau de la contagiositĂ©? Avec le variant Omicron, qui est encore plus contagieux que le variant Delta, on a aussi constatĂ© que les charges virales des vaccinĂ©s ou non vaccinĂ©s Ă©taient Ă©quivalentes[26]. Dâun point de vue dâune bonne politique sanitaire, le principe de prĂ©caution invite Ă prendre ces derniĂšres Ă©tudes en considĂ©ration et câest pourquoi tant lâINSPQ, le CDC amĂ©ricain et le Conseil Scientifique COVID-19 recommandent le maintien des gestes barriĂšres pour les vaccinĂ©s afin dâĂ©viter la transmission avec le variant Delta qui Ă©tait devenu de plus en plus dominant au niveau mondial et dont la charge virale peut potentiellement ĂȘtre trĂšs importante mĂȘme avec les asymptomatiques, vaccinĂ©s ou pas, comme le rĂ©vĂšle une Ă©tude de lâIHU de Marseille[27]. CâĂ©tait ce que lâon observait avant lâarrivĂ©e du variant Omicron qui a bousculĂ© plusieurs donnĂ©es Ă©pidĂ©miologiques. Sâil pouvait subsister un doute sur lâefficacitĂ© vaccinale pour bloquer lâinfection et la transmission, avec les flambĂ©es des cas dans les rĂ©gions les plus vaccinĂ©s qui montrent systĂ©matiquement des taux dâinfection supĂ©rieurs aux rĂ©gions faiblement vaccinĂ©s, le doute devrait logiquement ĂȘtre maintenant complĂštement dissipĂ©, comme on lâentend de plus en plus dans les mĂ©dias[28]. Il est dâailleurs intĂ©ressant de constater que pour les gens vaccinĂ©s, il y a deux phases de sensibilitĂ© au cours desquelles les taux dâinfection sont les plus Ă©levĂ©s dans les 7 jours suivant lâinjection et dans les trois Ă quatre mois suivants au moment oĂč lâefficacitĂ© de la protection vaccinale sâestompe. La plupart des Ă©tudes publiĂ©es ne tiennent pas compte des deux semaines suivant lâinjection, allĂ©guant que la vaccination nâa pas encore eu le temps de produire son effet protecteur, et classe systĂ©miquement les infections, dont le nombre est trĂšs Ă©levĂ©, dans la catĂ©gorie des non vaccinĂ©s, introduisant ainsi un fort biais statistique en faveur des vaccinĂ©s. Or, cette façon de procĂ©der nâest pas scientifiquement rigoureuse parce quâon assume que lâinjection des vaccins gĂ©niques sous-unitaires est biologiquement neutre dans les premiers jours, pour devenir protectrice aprĂšs 14 jours. Ce nâest pas le cas. En effet, dans les 7 premiers jours suivant lâinjection, les vaccinĂ©s sont non seulement moins protĂ©gĂ©s, mais ils sont aussi plus sensibles Ă lâinfection comme le montrent les taux beaucoup plus Ă©levĂ©s dâinfection dans cette phase et quâen plus ils ont une charge virale plus importante les rendant plus contagieux[29]. On peut sâinterroger sur les mĂ©canismes immunologiques qui seraient en cause pour expliquer cette sensibilitĂ© accrue dans les 7 jours suivant lâinjection. Une Ă©tude rĂ©cente a proposĂ© diffĂ©rents mĂ©canismes potentiellement impliquĂ©s dans le cas des vaccins Ă ARNm. Pour nâen citer quâun, il y a les modifications confĂ©rĂ©es Ă la structure de lâARNm pour assurer une meilleure production de la protĂ©ine spicule, tel lâoptimisation des codons, les sĂ©quences en 5âUTR et 3âUTR pour stabiliser lâARNm et le remplacement des uridines par les pseudo-uridines pour prolonger la demi-vie des ARNm. Toutes ces modifications non-naturelles peuvent potentiellement crĂ©er, par inadvertance, des configurations dâARNm avec des propriĂ©tĂ©s physiopathologiques dĂ©lĂ©tĂšres. Un de ces effets serait la suppression de lâimmunitĂ© innĂ©e, notamment au niveau de lâactivitĂ© de lâinterfĂ©ron de type I qui jouent un rĂŽle primordial pour mitiger lâinfection initiale et favoriser le dĂ©veloppement subsĂ©quent dâune immunitĂ© adaptative robuste pour prĂ©venir les effets dĂ©lĂ©tĂšres de lâinfection en cours et les infections subsĂ©quentes. Il y a aussi plusieurs autres mĂ©canismes avec des effets dĂ©lĂ©tĂšres Ă plus long terme, non seulement sur lâinfection au SARS-CoV-2, mais aussi pour la surveillance immunologique de dâautres infections virales et de cancers, quâil conviendrait dâĂ©tudier davantage[30]. 2 ImmunitĂ© naturelle versus immunitĂ© vaccinale Admettons que la vaccination protĂšgerait contre les effets plus sĂ©vĂšres de la maladie, du moins pour un temps, est-ce quâon peut allĂ©guer pour autant que lâimmunitĂ© naturelle est vraiment infĂ©rieure Ă lâimmunitĂ© vaccinale prophylactique pour la prĂ©vention des infections virales? Cela serait vraiment surprenant, surtout avec des vaccins sous-unitaires qui ne ciblent quâune partie restreinte des antigĂšnes viraux. Voyons plus spĂ©cifiquement ce que lâimmunologie et la vaccinologie nous enseignent sur le sujet. Toute stratĂ©gie vaccinale repose sur le concept que notre systĂšme immunitaire, aprĂšs une primo-infection, va potentiellement dĂ©velopper une rĂ©ponse efficace contre la rĂ©exposition au mĂȘme agent pathogĂšne, nous Ă©vitant ainsi dâĂȘtre malade Ă nouveau. Pour les maladies infectieuses graves, un bon vaccin va protĂ©ger contre lâinfection et la transmission stĂ©rilisant et contre les formes graves, sans induire la maladie. Câest donc prophylactique et ça peut mĂȘme nous Ă©viter dâĂȘtre malade suite Ă la premiĂšre exposition au pathogĂšne. Plusieurs vaccins dans notre arsenal prĂ©sentent ce profil, mais pas tous; ceux contre la grippe ont une efficacitĂ© relative qui varie en fonction des souches saisonniĂšres. Quoi quâil en soit, le mieux quâon puisse espĂ©rer dâun vaccin câest de rivaliser la protection de lâimmunitĂ© naturelle sans les inconvĂ©nients associĂ©es Ă lâinfection naturelle. Câest vĂ©ritablement le niveau Ă atteindre, et il nây a pas dâĂ©vidence quâon ait rĂ©ussi Ă faire mieux Ă date. Pour les virus respiratoires, lâinfection naturelle protĂšge efficacement contre la rĂ©infection en stimulant une immunitĂ© mucosale locale dont les IgA sont un des composants importants. Sans cette immunitĂ© mucosale robuste, on ne peut prĂ©venir ni lâinfection, ni la transmission. Pour ceux qui douteraient encore que les vaccins sous-unitaires les plus largement dĂ©ployĂ©s dans le monde ne protĂšgent ni de lâinfection ni de la transmission, ils nâont quâĂ regarder les donnĂ©es sur les infections Ă travers le monde. Les endroits les plus vaccinĂ©es sont aussi les endroits oĂč on observe les plus hauts taux dâincidence. Ă contrario, câest particuliĂšrement frappant dâobserver ce qui se passe en Afrique, qui prĂ©sente de trĂšs faibles taux dâincidence malgrĂ© le plus faible taux de vaccination Ă seulement 7% de couverture vaccinale, soit dix fois moins que les continents les plus vaccinĂ©s. Il y a sans doute beaucoup de facteurs qui contribuent Ă la bonne performance de lâAfrique dans la gestion de la COVID-19, mais la vaccination nâen fait pas parti[31]. Nos vaccins » sous-unitaires contre la COVID-19 sont injectĂ©s par voie intramusculaire et, par consĂ©quent, ils nâinduisent pas dâimmunitĂ© mucosale significative et ils ne sont pas stĂ©rilisants comme le montrent la grande incidence des infections chez les vaccinĂ©s. Nos vaccins ont tous Ă©tĂ© basĂ©s sur lâinduction dâune immunitĂ© envers une rĂ©gion du virus SRAS-CoV-2, soit la spicule S. Cette rĂ©gion nâest pas la seule Ă induire la formation dâimmunitĂ© lors de lâinfection, qui se cible Ă©galement sur plusieurs autres rĂ©gions du virus dont la nuclĂ©ocapside N. Câest dâailleurs le dosage des anticorps anti-N qui permet de distinguer une immunitĂ© naturelle dâune immunitĂ© entiĂšrement vaccinale ou de dĂ©tecter chez les vaccinĂ©s une rĂ©infection. En plus de la formation dâanticorps IgG envers ces deux rĂ©gions, notre corps produit toute une variĂ©tĂ© dâĂ©lĂ©ments immunitaires, dont des lymphocytes T et dâautres types de globules blancs permettant de combattre une infection au SRAS-CoV-2. LâimmunitĂ© produite Ă la suite du vaccin » et de lâinfection a fait lâobjet de plusieurs recherches comparatives montrant que celle-ci Ă©tait diffĂ©rente lâune de lâautre, autant en termes de variĂ©tĂ©, de dosage, de capacitĂ© dâaction directe dâattachement ou de neutralisation du virus. Des Ă©tudes ont bien montrĂ© initialement un taux dâanticorps IgG de la rĂ©gion S Ă des taux supĂ©rieurs Ă une immunitĂ© naturelle, mais ceux-ci ne sâattacheraient pas aussi efficacement lors des tests en laboratoire. De plus, ce constat semble avoir omis la persistance de ces taux dâanticorps dans le temps et ignorer que la protection envers le virus ne se rĂ©sume pas quâau dosage dâun seul type dâanticorps. Il est important de noter que le taux dâIgG seul ne peut permettre de prĂ©dire le risque de rĂ©infection et hospitalisation ni le degrĂ© de protection. Les donnĂ©es initiales Ă©taient aussi basĂ©es sur la souche originale pour lequel le vaccin » a Ă©tĂ© conçu, mais lâapparition des variants a montrĂ© une protection plus faible de lâimmunitĂ© vaccinale. Cette protection envers les variants et la durabilitĂ© de lâimmunitĂ© dĂ©pendent avant tout de lâimmunitĂ© cellulaire envers les diffĂ©rents Ă©pitopes du virus, notamment de la protection provenant des lymphocytes T. Plus les cibles dâanticorps sont diversifiĂ©es, moins lâimmunitĂ© sera sensible aux mutations de certaines parties du virus, qui sont de toute façon soumises Ă la pression sĂ©lective immunologique. LâimmunitĂ© naturelle se formant avec un virus complet apporte ainsi globalement une variĂ©tĂ© dâĂ©lĂ©ments immunitaires plus importante donc plus protectrice et moins susceptible Ă lâĂ©vasion immunitaire. Certains vaccins fonctionnent Ă merveille comme ceux pour la variole, la polio et la rougeole. Pour dâautres infections, comme pour le VIH, on nâarrive toujours pas Ă dĂ©velopper un vaccin. Dans ces cas, lâapproche thĂ©rapeutique est la seule façon de limiter les dĂ©gĂąts en cas de contamination. Il y a aussi un grand nombre de situations intermĂ©diaires oĂč ça fonctionne partiellement comme la grippe saisonniĂšre. En outre, dâaprĂšs une Ă©tude canadienne parue en 2010 aprĂšs la pandĂ©mie H1N1, certains vaccins contre la grippe pourraient aussi nuire lorsque donnĂ©s de façon rĂ©pĂ©tĂ©e pour certains variants[32]. Il faut aussi souligner les cas oĂč le vaccin Ă©tait tellement dangereux quâon a dĂ» le retirer parce quâil causait plus de problĂšmes quâil nâen rĂ©solvait comme ce fut le cas pour le virus VRS virus respiratoire syncytial qui cause de trĂšs graves pneumonies chez les enfants et qui sĂ©vit particuliĂšrement en ce moment. Dâautre part, bien que la vaccination puisse induire une protection efficace contre une infection en particulier, il faut bien comprendre que les vaccins ne sont pas exempts dâimpacts au niveau de lâimmunitĂ© globale importante pour la prĂ©vention dâautres maladies. Ainsi, les vaccins pour la grippe[33] provoquent un certain remaniement de lâimmunitĂ© pouvant augmenter les risques dâinfections et dâautres maladies. Il faudra le confirmer avec dâautres Ă©tudes, mais ce phĂ©nomĂšne pourrait Ă©galement ĂȘtre prĂ©sent pour certains vaccins » pour la COVID-19[34]. Ne sachant pas Ă quel point lâimmunitĂ© naturelle dĂ©coulant dâune infection serait efficace et durable avec le SRAS-CoV-2, on a initialement estimĂ© que la stratĂ©gie vaccinale serait la voie privilĂ©giĂ©e pour endiguer la pandĂ©mie, nonobstant les effets secondaires potentiels de la vaccination. CâĂ©tait en avril 2020. On sous-estimait alors grossiĂšrement le nombre des gens infectĂ©s et la qualitĂ© de la protection confĂ©rĂ©e par lâinfection naturelle. Mais dĂ©jĂ Ă partir de juin 2020, plusieurs Ă©tudes ont Ă©tayĂ© la thĂšse de lâefficacitĂ© probante de la rĂ©ponse immunitaire Ă la suite dâune infection naturelle. Des Ă©tudes ont par la suite dĂ©montrĂ© que cette immunitĂ© persistait dans le temps et de nombreuses autres Ă©tudes sont venues le confirmer. Lâensemble des Ă©tudes publiĂ©es maintenant ne devrait plus laisser planer de doute sur ce sujet dans le cas de la COVID-19[35]. Et pourtant, certains semblent encore dans la confusion Ă ce sujet. Examinons la justification du mandat vaccinal qui ignore lâimmunitĂ© naturelle; est-ce vraiment pour des fins sanitaires? Parmi les justifications invoquĂ©es on retrouve On ne sait pas combien de temps va durer lâimmunitĂ© naturelle Câest vrai que dans le cas spĂ©cifique du SRAS-CoV-2, on nâa pas encore beaucoup de recul pour lâĂ©valuer complĂštement. Mais, le systĂšme immunitaire Ă©tant ce quâil est, il est raisonnable de postuler que lâimmunitĂ© naturelle va durer assez longtemps comme lâa dĂ©montrĂ© lâĂ©tude sur la mĂ©moire immunologique induite par lâinfection au SRAS-CoV-1 qui a sĂ©vi en 2003 et dont lâimmunitĂ© Ă©tait encore bien active 17 ans plus tard chez les sujets ayant guĂ©ris de cette infection[36]. Des Ă©tudes sur une pĂ©riode dâau moins un an confirment la mĂȘme chose pour le SRAS-CoV-2. Notamment, une Ă©tude rĂ©cente dans le Lancet dĂ©montre que lâimmunitĂ© naturelle induite par une infection au SRAS-CoV-2 est persistante et pourrait durer jusquâĂ 5 ans[37]. Malheureusement, certains tentent de mousser la controverse autour de lâidĂ©e que la vaccination serait supĂ©rieure Ă lâimmunitĂ© naturelle post-infection en citant, sur des sites gouvernementaux comme le CDC, la seule petite Ă©tude du Kentucky[38] corroborant cette interprĂ©tation, mais en nĂ©gligeant de mentionner lâĂ©tude de la clinique Mayo[39] ou celle dâIsraĂ«l[40]. Ces deux Ă©tudes ayant respectivement 211 et 254 fois plus de cas analysĂ©s confirment la supĂ©rioritĂ© de lâimmunitĂ© naturelle. Soulignons quâen rĂ©ponse Ă une requĂȘte lĂ©gale, le CDC a dĂ» avouer quâil ne possĂšde aucune donnĂ©e documentant que des individus jamais vaccinĂ©s mais dĂ©jĂ infectĂ©s et guĂ©ris de la COVID-19 auraient Ă©tĂ© rĂ©infectĂ©s et auraient transmis le virus[41]. Ăa ne veut pas dire que cela nâest pas possible, mais le CDC lâavait simplement assumĂ©, sans aucune documentation alors que si câĂ©tait si frĂ©quent, ça serait trĂšs facile Ă documenter. Et finalement, une Ă©tude rĂ©cente publiĂ© le 28 janvier 2022 sur le site du CDC compilant lâanalyse des cas positifs et dâhospitalisation de COVID-19 en Californie et Ă New-York entre les mois de mai et novembre 2021, vient de rĂ©tablir les faits en faveur de la supĂ©rioritĂ© de lâimmunitĂ© naturelle[42]. Dâun point de vue scientifique, ceux qui allĂšgueraient que lâimmunitĂ© post-infection pour la COVID-19 serait infĂ©rieure Ă lâimmunitĂ© vaccinale ont le fardeau de la preuve. La controverse est apparue dĂšs mars 2020, Ă un moment oĂč on avait trĂšs peu de donnĂ©es prĂ©cises pour renverser ce qui a toujours Ă©tĂ© la rĂšgle dans le passĂ© avec lâimmunitĂ© naturelle contre la grande majoritĂ© des infections virales. Depuis juin 2020, les nombreuses Ă©tudes publiĂ©es sur le sujet, confirment que la COVID-19 ne fait pas exception Ă cette rĂšgle[43]et[44]. Cela peut nous laisser perplexe sur les vĂ©ritables motivations de cette soi-disant controverse et peut susciter un doute quant aux vĂ©ritables raisons des autoritĂ©s sanitaires dâignorer lâimmunitĂ© naturelle dans un contexte dâintervention en situation de crise sanitaire. Il est vraiment surprenant que cette confusion perdure encore Ă ce jour, et nâait pas Ă©tĂ© corrigĂ© par les autoritĂ©s. Les gens ne sont pas tous Ă©gaux au niveau de leur rĂ©ponse immunitaire contre la COVID-19 Une infection Ă la COVID-19 ne produit pas la mĂȘme rĂ©ponse chez tous les individus. En dâautres termes, on ne sait pas si lâinfection naturelle aura suffisamment stimulĂ© la rĂ©ponse immunitaire. En effet, certaines Ă©tudes dĂ©montrent quâune infection plus bĂ©nigne va gĂ©nĂ©rer une production dâanticorps plus faible. Ce nâest pas surprenant. Mais en fait, on ne peut postuler que cette rĂ©ponse en anticorps plus faible est vraiment insuffisante pour protĂ©ger contre une rĂ©infection, pas plus que lâon ne sait quel est le bon niveau dâanticorps nĂ©cessaire pour inhiber la rĂ©infection ou lâinfection des gens vaccinĂ©s, avant de lâĂ©valuer formellement. La rĂ©ponse en anticorps doit ĂȘtre examinĂ©e autant au niveau quantitatif que qualitatif tous les anticorps nâont pas la mĂȘme efficacitĂ© de protection sans oublier quâil faut aussi tenir compte de lâimmunitĂ© cellulaire lymphocytes T, cellules NK et autres qui joue un rĂŽle majeur dans la protection contre les infections virales[45]. Dâailleurs cinq Ă©tudes dĂ©montrent lâexistence de lâimmunitĂ© prĂ©existante au SRAS-CoV-2 qui serait de 20 Ă 50% dans la population de localisations gĂ©ographiques diverses. Cette immunitĂ© croisĂ©e est essentiellement confĂ©rĂ©e par la prĂ©sence de lymphocytes T mĂ©moires rĂ©agissant Ă des antigĂšnes viraux communs aux coronavirus causant des rhumes et qui sont endĂ©miques dans la population. Et on sait que plus de 90% de la population est immunologiquement rĂ©active aux coronavirus endĂ©miques courants. La robustesse de lâimmunitĂ© croisĂ©e prĂ©existante au SRAS-CoV-2 est vraisemblablement un des facteurs importants limitant la sĂ©vĂ©ritĂ© de la COVID-19[46]. Dans des cas extrĂȘmes, on a mĂȘme observĂ© des travailleurs de la santĂ© qui, malgrĂ© des expositions rĂ©pĂ©tĂ©es Ă des malades COVID-19, sont totalement rĂ©sistants Ă lâinfection qui avorte ils sont PCR nĂ©gatifs et ne produisent pas dâanticorps ni des lymphocytes T cytotoxiques spĂ©cifiques au SRAS-CoV-2. Et pourtant, ils rĂ©sistent Ă lâinfection. Cette rĂ©sistance est confĂ©rĂ©e par la prĂ©sence de lymphocytes T mĂ©moires rĂ©agissant aux antigĂšnes viraux du complexe de rĂ©plication prĂ©coce comprenant lâARN polymĂ©rase commune aux coronavirus. La rĂ©activation de ces lymphocytes T mĂ©moires au contact du SRAS-CoV-2 serait tellement rapide quâelle supprimerait la rĂ©plication virale trĂšs efficacement et ferait avorter lâinfection dĂšs le dĂ©part[47]. Il y a aussi une Ă©tude rĂ©cente, publiĂ©e dans Nature[48] qui confirme lâimportance de lâimmunitĂ© cellulaire des lymphocytes T pour protĂ©ger les gens infectĂ©s ainsi que les gens qui sont en contact proche et qui dĂ©veloppent une rĂ©ponse cellulaire T protectrice en absence dâinfection dĂ©tectable. Pour lâinstant, nous nâavons pas suffisamment de donnĂ©s pour dĂ©terminer les niveaux dâanticorps nĂ©cessaires Ă une protection chez les vaccinĂ©s comme chez les non vaccinĂ©s immunisĂ©s de façon naturelle, mais il possible de comparer un groupe versus lâautre. Et lĂ , lâĂ©tude dâIsraĂ«l est, on ne peut plus claire lorsquâon compare 62,883 sujets guĂ©ris Ă 673,676 sujets naĂŻfs au niveau immunitaire et doublement vaccinĂ©s en pĂ©riode dâĂ©closion avec le variant Delta, les sujets guĂ©ris ont 13 fois moins de risque dâĂȘtre rĂ©infectĂ©s que les sujets vaccinĂ©s dâĂȘtre infectĂ©s une premiĂšre fois et 27 fois moins de risque dâĂȘtre gravement malades. En outre, il est important de se rappeler que si certains individus ont des conditions qui les rendent moins aptes Ă monter une rĂ©ponse immunitaire efficace suite Ă lâinfection par le SRAS-CoV-2, il est plus que probable que ces mĂȘmes individus rĂ©pondent de maniĂšre anĂ©mique aux vaccins » dont lâefficacitĂ© repose sur la robustesse de la rĂ©ponse du systĂšme immunitaire. Dans ces cas-lĂ , il faut recourir Ă une stratĂ©gie diffĂ©rente en dĂ©ployant une myriade de traitements pour les diffĂ©rentes phases de la maladie, virĂ©mique, inflammatoire et thrombotique[49]. Pour atteindre lâimmunitĂ© collective AprĂšs avoir dĂ©nigrĂ© cette approche proposĂ©e par certains pays qui prĂ©conisaient que lâinfection naturelle des personnes moins Ă risques qui deviendraient infectĂ©es, combinĂ©e Ă la protection ciblĂ©e des personnes vulnĂ©rables, serait la meilleure façon de gĂ©rer la pandĂ©mie, on prĂ©conise dorĂ©navant lâapproche de lâimmunitĂ© collective via la vaccination de presque toute la population, en ignorant systĂ©matiquement lâimmunitĂ© naturelle. De prime abord, encourager la vaccination de toute la population peut paraĂźtre raisonnable, car la vaccination, malgrĂ© ses effets secondaires, semble protĂ©ger les plus vulnĂ©rables. Mais on ne semble pas tenir compte suffisamment de deux enjeux. Le premier, câest quâon ne sait pas quel est lâobjectif Ă atteindre. Est-ce 70 % immunitĂ© naturelle + vaccination comme on le pensait initialement? Est-ce 90 %? Ou est-ce plus encore, comme on lâavançait au moment de la phase du variant Delta? Ou plus encore avec Omicron? En fait, on ne sait pas. Notons par exemple quâen Angleterre et aux Ătats-Unis, deux pays trĂšs affectĂ©s par la pandĂ©mie, le taux Ă©levĂ© de sĂ©ropositivitĂ©, autour de 80 Ă 95 %, nâĂ©pargne pas significativement la population de lâinfection avec le variant Delta, et encore moins avec Omicron. Si on se fie Ă ce qui est survenu dans le passĂ© avec dâautres Ă©pidĂ©mies qui ont fini par se rĂ©sorber, comme ce fut le cas pour les trois pandĂ©mies majeures de grippes au XXiĂšme siĂšcle, la COVID-19 ne va pas disparaĂźtre. Lâinfection au SRAS-CoV-2, avec sa ribambelle de variants, va devenir endĂ©mique. Et il faudra apprendre Ă la gĂ©rer comme on gĂšre les Ă©pidĂ©mies de grippes saisonniĂšres. Le second facteur quâon nĂ©glige, câest que lâatteinte de lâimmunitĂ© collective uniquement avec un vaccin » partiellement efficace non stĂ©rilisant est trĂšs questionnable dâun point de vue scientifique. Pourquoi ne pas considĂ©rer Ă©galement, et jâajouterais principalement, lâimmunitĂ© naturelle dans le calcul de ce taux. On a vu en IsraĂ«l que deux doses ça ne suffit plus, car la majoritĂ© des nouveaux cas sont des doublements vaccinĂ©s. Alors on y est allĂ© avec une troisiĂšme dose de rappel en espĂ©rant que ça allait marcher. Mais ça ne semble pas donner les rĂ©sultats escomptĂ©s puisquâon enregistre les plus hauts taux dâinfection depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie avec le plus haut taux de mortalitĂ©, alors que plus 70 % des cas graves hospitalisĂ©s sont vaccinĂ©s. On est maintenant en train de reconnaĂźtre le problĂšme[50]. Et puisque ça ne marche pas, prĂ©conisera-t-on une quatriĂšme dose? Certains soulĂšvent de sĂ©rieuses questions sur la sagesse de cette approche du tout vaccinal en cette Ăšre dâOmicron[51]. Quand va-t-on sâarrĂȘter pour examiner en profondeur pourquoi ça ne marche pas comme on lâespĂ©rait? Est-ce dĂ» aux types de vaccins » dĂ©ployĂ©s? Ou sommes-nous en train de redĂ©couvrir que la stratĂ©gie vaccinale contre les coronavirus nâa jamais bien fonctionnĂ© pour toutes sortes de raisons quâon ne comprend pas bien, mais qui, entre autres, tiennent au fait que les coronavirus mutent passablement et tout le temps? Et que la pression sĂ©lective de lâimmunitĂ© naturelle ou vaccinale sĂ©lectionne ces variants. Ătant donnĂ© que la sĂ©lection de variants est plus ciblĂ©es si on utilise un vaccin sous-unitaire, lâatteinte de lâimmunitĂ© collective a des meilleures chances de fonctionner par lâimmunitĂ© naturelle Ă la suite dâune infection ou par des vaccins plus traditionnels contentant une plus large diversitĂ© dâantigĂšnes viraux, comme des virus entiers inactivĂ©s. Les gens vaccinĂ©s aprĂšs une infection naturelle auraient une plus forte immunitĂ©? Est-ce vrai? Est-ce que les marqueurs quâon utilise pour dĂ©finir les termes rendent vĂ©ritablement compte dâune protection accrue? AprĂšs la vaccination, les niveaux dâanticorps sont plus Ă©levĂ©s et une Ă©tude a mĂȘme mesurĂ© une hausse des cellules B mĂ©moire rĂ©pondant Ă la protĂ©ine spicule, ce qui semble trĂšs bien. Mais au final, ces marqueurs doivent ĂȘtre corrĂ©lĂ©s avec une protection accrue contre la rĂ©infection. LâĂ©tude dâIsraĂ«l, citĂ©e ci-haut, a examinĂ© cette question sur une cohorte de 42 099 individus et a conclu quâil semble y avoir une certaine protection accrue, mais, avec leur Ă©chantillon, la diffĂ©rence nâest pas statistiquement significative. Donc on ne sait pas. Cependant, la mĂȘme Ă©tude dâIsraĂ«l rĂ©vĂšle que dans les rares cas de rĂ©infections moins de 1%, les symptĂŽmes sont 5,7 fois moins sĂ©vĂšres chez les personnes guĂ©ries mais de nouveau infectĂ©es que chez les vaccinĂ©s infectĂ©s. De plus, selon une Ă©tude en milieu carcĂ©ral oĂč lâexposition Ă la maladie des vaccinĂ©s et non vaccinĂ©s et la tenue des tests Ă©tait Ă©quivalente, les donnĂ©es du CDC montrent que le taux dâinfection Ă©tait de 70 % chez les doubles vaccinĂ©s mais seulement 57 % chez les non vaccinĂ©s ayant eu prĂ©cĂ©demment la maladie[52]. Aussi, une Ă©tude rĂ©cente en Hollande Ă partir du programme national de surveillance des sĂ©quences du SRAS-CoV-2, indiquent que contrairement aux gens guĂ©ris de lâinfection, les vaccinĂ©s ont une susceptibilitĂ© accrue Ă lâinfection avec les variants, Beta, Gamma et Delta[53]. Finalement, une Ă©tude britannique a dĂ©montrĂ© que les gens infectĂ©s et guĂ©ris de la COVID-19, mais nâayant pas dâanticorps dĂ©tectables, prĂ©sentent un taux de rĂ©infection de 0,86 %, identique Ă ceux qui avaient de bon niveau dâanticorps et, 5,8 fois moins Ă©levĂ© quâune cohorte contrĂŽle de 4 719 individus jamais infectĂ©s[54]. Ceci indique que le niveau dâanticorps nâest pas un indicateur fiable de la protection confĂ©rĂ©e par lâimmunitĂ© naturelle rĂ©vĂ©lant clairement que la rĂ©ponse cellulaire, plus que les titres anticorps, joue un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant[55]. Dâailleurs, une Ă©tude clinique, immunologique et virologique sur des bĂ©nĂ©ficiaires du systĂšme de santĂ© militaire amĂ©ricain a confirmĂ© toutes les autres Ă©tudes qui rĂ©vĂ©laient que lâobĂ©sitĂ© est une comorbiditĂ© trĂšs importante pour la sĂ©vĂ©ritĂ© des cas de Covid-19. En examinant de plus prĂšs les charges virales et les niveaux dâanticorps, on a constatĂ© que les obĂšses ont Ă la fois les charges virales les plus Ă©levĂ©es, ce qui explique en partie la sĂ©vĂ©ritĂ© de leur condition, mais, en mĂȘme temps, les titres dâanticorps les plus Ă©levĂ©s. Cela veut donc dire que pour les formes graves de la COVID-19 concomitante Ă lâobĂ©sitĂ©, les titres Ă©levĂ©s dâanticorps ne protĂšgent pas de la maladie. Cela suggĂšre quâil doit y a avoir des populations dâanticorps non protecteurs; facilitants? Ă tout le moins, cela rĂ©vĂšle que les titres dâanticorps ne sont pas un indicateur fiable de la protection aux formes graves de la COVID-19[56]. Donc globalement, si je devais me prononcer sur lâefficacitĂ© et la robustesse de la rĂ©ponse immunitaire, en me basant sur ces Ă©lĂ©ments et sur mes connaissances de lâimmunologie, je serais plus confiant en la protection induite par une infection naturelle que celle induite par la vaccination. En effet, contrairement Ă lâinfection naturelle qui prĂ©sente un large Ă©ventail dâantigĂšnes viraux au systĂšme immunitaire, les vaccins » sous-unitaires courants contiennent une sĂ©quence de la protĂ©ine spicule qui est trĂšs diffĂ©rente de la sĂ©quence actuelle des variants Delta ou Omicron. Ceci risque, par consĂ©quent, de ne pas gĂ©nĂ©rer une rĂ©ponse immunitaire adĂ©quate ou, en tout cas, moins robuste que la rĂ©ponse suscitĂ©e par lâinfection naturelle qui va induire la production dâanticorps et des cellules T et NK contre un plus large rĂ©pertoire dâĂ©pitopes viraux, y compris la sĂ©quence courante de la protĂ©ine spicule Delta ou Omicron. Le mandat vaccinal a dĂ©jĂ Ă©tĂ© mis en Ćuvre dans le passĂ© pour dâautres maladies infectieuses Câest vrai. La science nous a procurĂ© dâexcellents vaccins qui sont des outils extraordinaires pour la gestion des maladies infectieuses. Pour la polio et la rougeole, les vaccins fonctionnent Ă merveille ces vaccins protĂšgent Ă la fois contre la maladie et la transmission des infections. Mais ce nâest pas toujours le cas. Un vaccin, ce nâest pas magique » et la stratĂ©gie vaccinale a des limites. Par exemple, on ne dispose pas de vaccins efficaces pour plusieurs maladies graves comme le SIDA et la malaria et les vaccins contre les grippes saisonniĂšres ont souvent une efficacitĂ© limitĂ©e. En outre, plusieurs vaccins efficaces ont Ă©chouĂ© parce quâils nâont pas dĂ©montrĂ© un degrĂ© dâinnocuitĂ© suffisant Ă court et Ă moyen terme qui soit acceptable pour les autoritĂ©s rĂšglementaires. Ceci soulĂšve des questions essentielles dans le cas des vaccins » contre la COVID-19 disponibles au Canada puisquâils sont encore au stade expĂ©rimental et quâils nâont reçu quâune autorisation temporaire urgente dans les circonstances de la pandĂ©mie. Aussi, il est important de prĂ©ciser que les politiques de santĂ© publique pour la vaccination varient beaucoup dâun pays Ă lâautre. Force est de constater que les autoritĂ©s de santĂ© Ă travers le monde, bien quâelles aient en principe accĂšs aux mĂȘmes informations scientifiques, en dĂ©rivent des politiques diffĂ©rentes parce quâil y a des zones dâombre et ce, pour le meilleur et pour le pire. Un des exemples les plus frappants est le vaccin de la varicelle Chickenpox que Merck a commercialisĂ© en 1995 sous le nom de VARIVAX. Bien que dĂ©sagrĂ©able, il faut savoir que la varicelle est somme toute assez bĂ©nigne chez les enfants alors quâelle est beaucoup plus grave chez les adultes. Ce vaccin est devenu obligatoire aux Ătats-Unis et dans plusieurs pays occidentaux, mais pas dans tous les pays, dont lâAngleterre. Pourquoi? Parce que le NHS anglais a considĂ©rĂ© quâune large campagne de vaccination pour Ă©viter la varicelle chez les enfants augmenterait le risque dâĂ©closion et de complications plus sĂ©rieuses de zona chez les adultes non vaccinĂ©s qui nâauraient pas attrapĂ© la varicelle Ă©tant jeunes Ă cause de la vaccination gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă toute la population. Pour remĂ©dier Ă ce problĂšme de zona, Merck a fait approuver une version reformulĂ©e du mĂȘme vaccin sous le nom de ZOSTAVAX en 2006. Ce vaccin fut retirĂ© du marchĂ© en 2020 Ă cause de nombreux effets secondaires ayant entrainĂ© des poursuites qui sont encore en litige. Un mandat vaccinal judicieux, câest plus compliquĂ© quâil nây paraĂźt Ă prime abord. Vaccination des enfants Ainsi, dans la foulĂ©e de lâapprobation de la vaccination COVID-19 pour les 5 Ă 11 ans par la FDA, le Canada a emboĂźtĂ© le pas et le QuĂ©bec sâest lancĂ© avec ferveur dans cette campagne de vaccination. Sachant que les risques pour les enfants de faire des formes graves Ă©taient trĂšs faible, on a tout de mĂȘme promu la vaccination en espĂ©rant rĂ©duire la transmission et ainsi protĂ©ger les plus vulnĂ©rables de la sociĂ©tĂ© comme les aĂźnĂ©s et les gens atteints de comorbiditĂ©s. En dâautres mots, comme une mesure sanitaire de contrĂŽle de la pandĂ©mie. Examinons le fondement dâune telle dĂ©cision de santĂ© publique. La santĂ© publique au QuĂ©bec incite fortement la population Ă faire vacciner leurs enfants de 5 Ă 11 ans, essentiellement pour protĂ©ger les gens vulnĂ©rables, comme les personnes ĂągĂ©es. De lâaveu mĂȘme des autoritĂ©s de santĂ© Ă travers le monde et au QuĂ©bec, on sait quâon peut transmettre lâinfection mĂȘme si on a Ă©tĂ© vaccinĂ©. Et la plupart des gens, y compris les personnes vulnĂ©rables ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© vaccinĂ©es pour les protĂ©ger contre les risques de faire des formes graves. Donc, pour les enfants, la protection ne devrait pas ĂȘtre pour les autres mais pour eux-mĂȘmes. Face Ă toute intervention en matiĂšre de santĂ©, que ce soit prĂ©ventif ou thĂ©rapeutique, il faut se poser trois questions Est-ce nĂ©cessaire ? Ă moins dâavoir des facteurs de risques, des comorbiditĂ©s, ce nâest pas justifiĂ© car sâil nây a pas de bĂ©nĂ©fice Ă attendre, il nây a que des risques. On ne peut amĂ©liorer quelquâun qui va bien. En ce qui concerne lâincidence dâinfection dans cette tranche dâĂąge, comme nous le savons tous, câest relativement faible. Les enfants sont de 5 Ă 10 mille fois moins susceptibles dâĂȘtre malades de la COVID-19 que les gens vulnĂ©rables. De plus DâaprĂšs le Rapport de lâINSPQ sur la vaccination des enfants de 5 Ă 11 ans datĂ© du 18 novembre dernier, on retrouve les Ă©lĂ©ments suivants Aucune mortalitĂ© parmi les 5-11 ans comme en SuĂšde ou en Allemagne ; 18 hospitalisations confirmĂ©es avec COVID-19 comme cause reconnue, de mars 2020 Ă octobre 2021, pour 650 000 enfants de ce groupe dâĂąge, soit un taux de 2,8/100 000 comme ailleurs dans le monde ; Aucune preuve de protection du vaccin contre le Syndrome Inflammatoire MultisystĂ©mique de lâEnfant SIME et le COVID Long. Le vaccin pourrait mĂȘme provoquer le SIME il est sur la liste des effets secondaires potentiels. 2. Est-ce efficace ? Cela pose la question du nombre de cas graves que la vaccination va prĂ©venir. En ce qui concerne les consĂ©quences des infections dans cette tranche dâĂąge, câest bĂ©nin dans la grande majoritĂ© des cas. Aucun enfant de 5 aÌ 11 ans nâest dĂ©cĂ©dĂ©Ì de la COVID-19 au QuĂ©bec aÌ ce jour. En Europe Ă la mi-dĂ©cembre, il y avait deux dĂ©cĂšs[57]. Pour la quasi-totalitĂ©Ì dâentre eux, les symptĂŽmes sont trĂšs lĂ©gers voire inexistants. Mon enfant a plus de risque dâĂȘtre hospitaliseÌ pour la grippe/pneumonie que pour la COVID-19. Selon les chiffres officiels, il y a 78,9 enfants 0-17 ans hospitalisĂ©s en moyenne chaque semaine au QueÌbec pour la grippe/pneumonie. Pour la COVID-19, aÌ ce jour, on parle de 5 enfants 0-19 ans en moyenne/semaine. Par ailleurs, toujours dâaprĂšs le Rapport de LâINSPQ, on lit clairement En effet, la vaccination pourrait permettre de rĂ©duire les cas parmi les enfants de 5-11 ans, mais elle aurait peu dâimpact sur les hospitalisations de ce groupe dâĂąge Ă©tant donnĂ© leur faible risque de complications. » Nous ne disposons pas non plus de donnĂ©es concernant la capacitĂ© du vaccin Ă rĂ©duire la gravitĂ© de la maladie et Ă prĂ©venir le SIME et le COVID long, indĂ©pendamment de la diminution du risque dâinfection. » la vaccination pourrait Ă la fois rĂ©duire le nombre de cas de SIME par la prĂ©vention des cas de COVID-19, mais aussi, thĂ©oriquement, ĂȘtre associĂ©e Ă la survenue de cas de SIME. » Câest Ă dire on ne peut pas non plus exclure la survenue de rares cas de SIME liĂ©s Ă la vaccination ». 3 . Est-ce câest sĂ©curitaire ? Dans ces conditions ou la balance risque/bĂ©nĂ©fice pour la vaccination des enfants est trĂšs incertaine on peut soulever plusieurs questions Quâest-ce qui nous pousse Ă prĂ©cipiter le dĂ©ploiement massif de la vaccination dans une tranche dâĂąge dâenfants que lâon sait trĂšs peu Ă risque de faire des formes graves de la COVID-19 et qui sont faiblement transmetteurs? Est-ce pour protĂ©ger les plus ĂągĂ©s qui sont plus Ă risque? Si on pense que oui, nâa-t-on pas encore compris que ces vaccins ne prĂ©viennent pas significativement la transmission? Et puis, comme les personnes ĂągĂ©es sont majoritairement vaccinĂ©s, est-ce vraiment utile si ces vaccins gĂ©niques sont efficaces pour les protĂ©ger des formes graves comme on le prĂ©tend? Quoiquâil en soit, comme ces vaccins gĂ©niques approuvĂ©s dans lâurgence sont techniquement encore en essai clinique plusieurs Ă©tudes ne seront finalisĂ©es quâentre 2022 et 2025, ne serait-il pas judicieux de faire ajouter Ă la vaccination, la signature dâun formulaire de consentement pour la participation Ă un essai clinique en cours? Face aux enjeux complexes que prĂ©sente cette crise sanitaire, il y a un manque dâesprit critique qui domine le discours ambiant et qui impose Ă tous un climat anxiogĂšne et malsain. Il est urgent que mĂ©dias et titulaires de charges publiques rĂ©tablissent lâaccĂšs Ă une information plus Ă©quilibrĂ©e, moins alarmiste et englobant les tenants et aboutissants des multiples analyses qui nous guideraient collectivement et individuellement Ă adopter de meilleures stratĂ©gies. Un sĂ©rieux doute plane sur lâinnocuitĂ© de ces vaccins gĂ©niques Comme lâa dĂ©clarĂ© un des membres du panel de la FDA lors des dĂ©libĂ©rations publiques ayant abouti Ă lâapprobation du produit de Pfizer pour les enfants nous ne saurons jamais Ă quel point ce vaccin est sĂ©curitaire Ă moins quâon ne commence Ă le donner; câest juste comme ça que ça marche!». Sommes-nous des bĂ©nĂ©ficiaires de la vaccination massive ou des cobayes plus ou moins Ă©clairĂ©s? Devant lâincertitude quant Ă lâefficacitĂ© et lâinnocuitĂ© de ces vaccins gĂ©niques, ne serait-il pas plus prudent de cibler la vaccination vers les plus vulnĂ©rables uniquement? Dans ces conditions, la SuĂšde avec 1,8 million dâenfants, sans obligation de masques Ă lâĂ©cole, et zĂ©ro mort dans cette tranche dâĂąge, a conclu que le risque de la vaccination, considĂ©rant les effets indĂ©sirables, avait un ratio bĂ©nĂ©fice/ risque nĂ©gatif, et par consĂ©quent, en priorisant lâintĂ©rĂȘt de lâenfant, sâest prononcĂ© contre la vaccination des 5 Ă 11 ans[58]. Il est logistiquement trop complexe de tester les gens pour une infection passĂ©e Vraiment? Plusieurs politiciens et gestionnaires ont avancĂ© cette idĂ©e mĂȘme si on ne trouve pas ce message sur les sites officiels du CDC ou de lâOMS. Pourtant, il existe des tests sĂ©rologiques rapides depuis le printemps 2020. Bien sĂ»r, ces tests ne sont pas aussi sensibles que la PCR on peut avoir des faux nĂ©gatifs si lâinfection est vraiment trĂšs faible ou si on fait le test Ă un moment oĂč le nombre dâanticorps, qui varie avec le temps, nâest pas assez Ă©levĂ© pour dĂ©tecter un signal. Mais ces tests sont extrĂȘmement fiables lorsquâils sont positifs, câest la preuve quâon a Ă©tĂ© bel et bien infectĂ©s. Il en va de mĂȘme pour les tests PCR Ă moins de 30-35 CT lorsquâils sont positifs, on peut conclure quâon a Ă©tĂ© infectĂ©. DĂ©tecter des charges virales extrĂȘmement faibles peut conduire Ă des interprĂ©tations et Ă des dĂ©cisions erronĂ©es Ă©tant donnĂ© que le risque dâinfection dĂ©pend de la charge virale. Les tests sĂ©rologiques sont trĂšs simples Ă faire, des mĂ©thodes rapides et non invasives sont disponibles. Dans certains pays, les tests antigĂ©niques rapides sont distribuĂ©s aux gens pour quâils les utilisent eux-mĂȘmes autotests Ă la maison. Pourquoi refuse-t-on de les dĂ©ployer systĂ©matiquement? Difficile Ă comprendre. Pour surmonter lâhĂ©sitation vaccinale Selon les gouvernements, lâhĂ©sitation vaccinale est particuliĂšrement prĂ©occupante dans le cas des travailleurs de la santĂ© qui devraient comprendre les bienfaits de la vaccination et donner lâexemple. Mais il faut concevoir quâen dehors de leur Ă©ventuelle expĂ©rience personnelle parfois nĂ©gative Ă la suite dâune premiĂšre dose dâinjection, il est envisageable quâun autre facteur important pour les travailleurs de la santĂ© soit reliĂ© Ă lâexpĂ©rience terrain oĂč ils sont tĂ©moins des cas dâeffets indĂ©sirables dĂ©coulant de la vaccination quâils voient Ă lâhĂŽpital et ce, malgrĂ© le laxisme dans la reconnaissance de ces cas. Dâautres facteurs peuvent expliquer lâhĂ©sitation. Notamment, beaucoup de gens sâinquiĂštent des taux des effets indĂ©sirables rapportĂ©s dans certaines bases de donnĂ©es comme le VAERS amĂ©ricain qui donnent des signaux alarmants. Par exemple, on constate que le signal pour les effets indĂ©sirables en 10 mois pour les vaccins Covid-19 est 108 fois plus Ă©levĂ© que ce qui est rapportĂ© pour les 25 annĂ©es prĂ©cĂ©dentes pour les vaccins de la grippe 818 044 vs 7 596. Et pour les dĂ©cĂšs, câest 220 fois plus pour les vaccins » de la Covid comparĂ© Ă la grippe[59] 17 128 vs 78. Sâajoute Ă cela les doutes soulevĂ©s sur lâintĂ©gritĂ© des essais cliniques de Pfizer pour lâapprobation de leur produit, doutes rĂ©vĂ©lĂ©s par une enquĂȘte publiĂ©e dans le respectable British Medical Journal. On y apprend que des lanceurs dâalertes questionnent lâintĂ©gritĂ© de la conduite des essais cliniques de phase III que Pfizer a initiĂ© le 27 juillet 2020 pour aboutir Ă son rapport intĂ©rimaire du 10 dĂ©cembre 2020, lequel a servi de base pour lâobtention, le lendemain, des autorisations temporaires en urgence. Rappelons que lâessai clinique est toujours en cours et les donnĂ©es brutes qui ont servi de base pour la prĂ©paration du rapport par le fabricant ne seront pas disponibles avant 2025 pour des examens par des experts indĂ©pendants[60]. Donc, Ă la lumiĂšre des donnĂ©es compilĂ©es dans la base VAERS systĂšme de pharmacovigilance aux Ătats-Unis dans lequel des citoyens et des soignants peuvent rapport des effets indĂ©sirables survenus suite de la prise de mĂ©dicaments ou lâinoculation dâun vaccin et de ces informations, avons-nous raison de nous inquiĂ©ter sur lâinnocuitĂ© allĂ©guĂ©e de ces vaccins »? Rappelons simplement que dans le passĂ©, des campagnes de vaccination ont Ă©tĂ© suspendues avec des signaux beaucoup plus faibles, moins inquiĂ©tants, Ă©manant de la base de donnĂ©es VAERS. Mais pour les vaccins » pour la COVID-19, les critĂšres ont Ă©tĂ© modifiĂ©s sans que lâon ne sache trop pourquoi. Cela peut laisser assez perplexe, ne trouvez-vous pas? Dans les circonstances actuelles, est-il donc lĂ©gitime de sâinterroger si les signaux de pharmacovigilance enregistrĂ©s sur la base de donnĂ©es VAERS sont juste un feu de paille ou si, au contraire, il nây aurait pas de fumĂ©e sans feu? Ou si vous prĂ©fĂ©rez, pour utiliser une autre mĂ©taphore populaire en navigation, est-ce que la vigie du VAERS voit au loin la pointe de lâiceberg dont la plus grande partie reste immergĂ©e? Ă partir du pont du navire ou de la cale on ne voit pas ce que la vigie aperçoit au loin et pourtant, il serait sans doute plus sage dâĂ©couter son message pour Ă©viter de sâĂ©chouer. Pour ce qui est du QuĂ©bec, les donnĂ©es des tableaux de lâINSPQ semblaient initialement moins prĂ©occupantes avec des taux dâeffets indĂ©sirables sĂ©vĂšres autour de 1/15 000. Mais rĂ©cemment, ces taux ont progressĂ© significativement pour prĂ©senter un bilan plus inquiĂ©tant qui grimpe autour de 1/5 000, ce qui devrait soulever certaines interrogations importantes sur lâinnocuitĂ© allĂ©guĂ©e des vaccins ». Est-ce dĂ» Ă un retard sur le signalement ou cela reflĂšte-t-il vraiment une augmentation soudaine des effets indĂ©sirables sĂ©vĂšres dont la cause serait mal connue[61]? On ne sait pas pour le moment. Et on dĂ©plore aussi lâabsence de prĂ©cisions sur les myocardites et les pĂ©ricardites qui sont pourtant davantage rapportĂ©es en Ontario et dans dâautres pays. Sans compter quâon ne sait pas encore grand-chose sur les effets indĂ©sirables Ă plus long terme comme les maladies auto-immunes dĂ©clenchĂ©es par la protĂ©ine spicule que ce soit Ă la suite de lâinfection ou de la vaccination[62] ou encore des maladies de type prions qui prennent un certain temps pour apparaĂźtre[63]. Alors, est-ce que tout va trĂšs bien Madame La Marquise[64]? Si cette vaccination de masse, forcĂ©e par diverses obligations gouvernementales, est de lâintĂ©rĂȘt public, les donnĂ©es des fabricants de vaccins ne devraient-elles pas ĂȘtre dans le domaine public? Comment fournir un vĂ©ritable consentement Ă©clairĂ© en lâabsence dâune Ă©valuation diligente complĂšte des risques associĂ©s aux injections par des experts indĂ©pendants? Et sâil y a un risque, ne devrait-il pas y avoir un vĂ©ritable choix, sans contrainte? Câest une Ă©pidĂ©mie des non vaccinĂ©s? En sous-titre on pourrait lire nous ne sortirons pas de cette pandĂ©mie Ă moins que tout le monde ne soit vaccinĂ©, y compris les gens moins Ă risque comme les plus jeunes. Dâun point de vue Ă©pidĂ©miologique, cette assertion souvent formulĂ©e par les reprĂ©sentants des gouvernements et reprise en boucle par les mĂ©dias de grande Ă©coute ne rĂ©siste pas Ă une analyse rigoureuse comme nous lâavons dĂ©montrĂ© ci-haut. La thĂšse voulant que seule une couverture vaccinale trĂšs large puisse endiguer la pandĂ©mie est contestĂ©e par plusieurs Ă©minents Ă©pidĂ©miologistes et immunologistes pour plusieurs raisons[65]. Entre autres, elle sâappuie sur lâassertion, non validĂ©e, que les non vaccinĂ©s seraient la cause de lâapparition des variants Ă©chappant Ă la vaccination. Et si câĂ©tait plutĂŽt lâinverse[66]? Voici un point de vue alternatif qui nâa pas souvent Ă©tĂ© communiquĂ©, mais qui mĂ©rite certainement dâĂȘtre considĂ©rĂ©. Le dĂ©ploiement de vaccins partiellement efficaces non stĂ©rilisants Ă trĂšs grande Ă©chelle en pleine pandĂ©mie pourrait crĂ©er des conditions sĂ©lectives immunitaires propices Ă lâĂ©mergence de variants qui Ă©chappent plus facilement Ă lâimmunitĂ© dĂ©veloppĂ©e contre la protĂ©ine spicule de la souche de Wuhan. Supportant cette hypothĂšse, en IsraĂ«l oĂč ils ont Ă©tĂ© les plus rapides et les plus diligents dans la campagne de vaccination, la majoritĂ© des nouveaux cas sont des vaccinĂ©s et plus de 70% des gens hospitalisĂ©s sont aussi des vaccinĂ©s. On pourrait argumenter que câest normal statistiquement puisque la majoritĂ© des gens sont vaccinĂ©s, mais il faut aussi prendre en considĂ©ration que la vague courante de cas est beaucoup plus Ă©levĂ© que la vague prĂ©cĂ©dente qui Ă©tait la plus forte avant la vaccination. En outre, un rapport rĂ©cent publiĂ© en Angleterre sur la vigilance vaccinale rĂ©vĂšle quâentre les semaines 37-40 aprĂšs le dĂ©but de la vaccination, alors que la sĂ©ropositivitĂ© de la population excĂšde 98%, on observe que la vaccination confĂšre une bonne protection contre les formes sĂ©vĂšres de la COVID-19, mais pas contre la transmission. En effet, dans cette Ă©tude on constate que la proportion des gens infectĂ©s, normalisĂ© par 100 000 habitants, est plus Ă©levĂ©e chez les vaccinĂ©s que chez les non vaccinĂ©s dans la tranche de population oĂč le taux de vaccination est le plus Ă©levĂ© les plus de 30 ans, notamment dans les tranches dâĂąges des 40-49 ans et 50-59 ans oĂč le taux dâinfection est 2 fois plus Ă©levĂ©s chez les vaccinĂ©s que chez les non-vaccinĂ©s[67]. Cette tendance lourde a Ă©tĂ© validĂ©e avec les derniers rapports oĂč on observe quâĂ lâexception de la tranche dâĂąge des moins de 18 ans, toutes les autres tranches dâĂąge ont maintenant en moyenne le double dâincidence dâinfection chez les vaccinĂ©s comparativement aux non vaccinĂ©s. Il ne faut pas oublier aussi le fait que la rĂ©ponse vaccinale diminue beaucoup avec le temps[68]. On observe le mĂȘme phĂ©nomĂšne dans dâautres Ătats dont le Vermont qui est lâĂtat amĂ©ricain le plus vaccinĂ© et qui rapporte des taux dâinfection plus Ă©levĂ©s que jamais[69] et Gibraltar qui a une population parmi les plus vaccinĂ©e et qui mĂȘme avec la troisiĂšme dose, subit une trĂšs forte poussĂ©e de cas positifs, mais avec une mortalitĂ© relativement plus basse[70]. Je concĂšde que cela soit un peu difficile Ă comprendre. Aussi, permettez-moi de lâillustrer avec un exemple plus simple que je tire de mes travaux de doctorat sur la rĂ©sistance aux antibiotiques. Ces travaux avaient Ă©tĂ© initiĂ©s en collaboration avec deux mĂ©decins microbiologistes des hĂŽpitaux de Sainte-Justine et de lâHĂŽtel-Dieu dans les annĂ©es 1970. On peut rĂ©flĂ©chir au phĂ©nomĂšne de la rĂ©sistance vaccinale, par analogie Ă la rĂ©sistance aux antibiotiques. Si on soumet une population bactĂ©rienne Ă un antibiotique Ă des doses sous-lĂ©tales, bactĂ©riostatiques mais pas bactĂ©ricides, on crĂ©e des conditions propices Ă lâĂ©mergence de bactĂ©ries rĂ©sistantes. Cela sâexplique par le concept bien connu de la sĂ©lection naturelle causĂ©e par certains de nos usages imprudents des antibiotiques en milieu mĂ©dical, en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire et de lâagriculture industrielle, notamment dans les Ă©levages intensifs qui ont Ă©tĂ© responsables de lâĂ©mergence dâantibiorĂ©sistance. Avec les virus Ă ARN qui mutent constamment, tel le VIH, la rĂ©sistance aux antiviraux est tellement frĂ©quente quâil faut utiliser trois antiviraux sur des cibles diffĂ©rentes pour contrĂŽler lâinfection. MĂȘme si les coronavirus mutent beaucoup moins, des variants finissent par apparaĂźtre. La pression sĂ©lective exercĂ©e par la rĂ©ponse immunitaire vaccinale massive dirigĂ©e sur une seule des protĂ©ines virales entraine la transmission sĂ©lective de variants qui Ă©chappent Ă la vaccination, comme on le constate[71]. En fait, vaccination ou pas, des variants apparaissent. Par contre en prĂ©sence dâune population fortement vaccinĂ©e avec des anticorps identiques, donc possĂ©dant la mĂȘme faiblesse immunitaire, les variants qui circulent le plus sont ceux qui Ă©chappent aux anticorps IgG induits par les vaccins ». Ces variants circulent trĂšs rapidement et trĂšs facilement dans la population fortement vaccinĂ©e puisquâils ne sont pas neutralisĂ©s par la rĂ©ponse immunitaire commune dĂ©veloppĂ©e chez tous les individus. En contraste frappant, lors dâune infection, le systĂšme immunitaire est exposĂ© et rĂ©pond Ă une grande diversitĂ© dâantigĂšnes viraux, pas seulement Ă une seule protĂ©ine. Il apprend Ă reconnaĂźtre et Ă neutraliser plus dâune protĂ©ine et il produit donc une plus grande variĂ©tĂ© dâanticorps[72]. En attaquant plusieurs cibles simultanĂ©ment, on rĂ©duit presquâĂ nĂ©ant lâĂ©mergence de variants rĂ©sistants Ă lâimmunitĂ© naturelle. Câest un peu comme la trithĂ©rapie antivirale pour le SIDA. En gestion des infections bactĂ©riennes, ou de luttes aux espĂšces envahissantes en Ă©cologie, on ne cesse de rĂ©pĂ©ter quâil est important que les mĂ©thodes de luttes utilisĂ©es nâencouragent pas sĂ©lectivement la survie des plus rĂ©sistants qui peuvent alors devenir nuisibles. Intervenir lorsque ce nâest pas nĂ©cessaire introduit une pression sĂ©lective accrue qui finit par favoriser la dominance de variants les plus rĂ©sistants mettant en danger les plus fragiles. Alors, on peut se demander avec raison le dĂ©ploiement massif des vaccins sous-unitaires contribue-t-il vraiment Ă endiguer la pandĂ©mie ou est-ce quâil y contribue? Ne met-on pas Ă risque les personnes les plus fragiles en gĂ©nĂ©ralisant une rĂ©ponse immunitaire non optimale et en favorisant la dominance des variants potentiellement plus dangereux puisque le variant original est lui Ă©liminĂ©. Câest une bonne question! Donc nâassisterions-nous pas plutĂŽt, en ce moment, Ă une pandĂ©mie des vaccinĂ©s? Vous pouvez rĂ©torquer que cette thĂ©orie est bien intĂ©ressante mais spĂ©culative et quâelle nâest pas encore prouvĂ©e. Câest vrai. Il faudra observer ce quâil adviendra dans les mois Ă venir pour voir si elle se rĂ©alise ou si elle est rĂ©futĂ©e par les faits. Il existe cependant dĂ©jĂ au moins une Ă©tude accrĂ©ditant cette thĂšse[73]. Celle-ci examine 1 373 cas dâinfections Ă San Francisco, dont 9,1% sont chez des personnes vaccinĂ©es, entre le dĂ©but de fĂ©vrier jusquâĂ la fin juin 2021. Dans le cas dâinfection des vaccinĂ©s, on observe davantage la prĂ©sence de variants Ă©chappant aux anticorps neutralisants induits par les vaccins[74] ». La charge virale est similaire chez les vaccinĂ©s et les non vaccinĂ©s et corrĂšle avec la sĂ©vĂ©ritĂ© des symptĂŽmes, pas avec le statut vaccinal. La flambĂ© des cas serait vraisemblablement causĂ©e par les variants sĂ©lectionnĂ©s par les vaccinĂ©s, ce qui est cohĂ©rent avec la mise en garde de plusieurs Ă©pidĂ©miologistes de ne pas vacciner massivement en pĂ©riode de pandĂ©mie. Il y aurait donc, dâaprĂšs cette Ă©tude, une transmission sans corrĂ©lation au statut vaccinal, qui est par ailleurs confirmĂ©e par des dĂ©clarations officielles de lâOMS[75] qui questionne le fondement scientifique du mandat vaccinal gĂ©nĂ©ralisĂ© et dĂ©nonce le scandale des troisiĂšmes doses et de la vaccination pour les enfants non vulnĂ©rables alors que les pays pauvres manquent de vaccins[76]. Si la vaccination ciblĂ©e des plus vulnĂ©rables est une approche raisonnable parmi dâautres interventions, la vaccination gĂ©nĂ©ralisĂ©e ne saurait ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme la seule issue pour conjurer la pandĂ©mie. En dĂ©ployant les antibiotiques Ă grande Ă©chelle comme on lâa fait depuis des dĂ©cennies sans prendre garde Ă crĂ©er des conditions propices Ă lâĂ©mergence de rĂ©sistances, on a gĂ©nĂ©rĂ© un problĂšme quâon aurait pu Ă©viter si on avait compris les interactions complexes qui favorisent lâĂ©mergence de bactĂ©ries pathogĂšnes multi-rĂ©sistantes. Ătant donnĂ© quâon constate que les vaccins » courants contre la COVID-19 ont une efficacitĂ© limitĂ©e Ă quelques mois, il faudrait se demander si nous nâavons pas sacrifiĂ©, pour des gains Ă court terme de protection des plus vulnĂ©rables, une solution fort probablement plus efficace par rapport Ă une grande partie de la population gĂ©nĂ©rale qui aurait pu et pourrait encore sâimmuniser trĂšs efficacement par infection naturelle? Et qui plus est, en encourageant fortement, en allant mĂȘme jusquâĂ recourir Ă des mĂ©thodes dâintimidation punitives au niveau social et Ă©conomique, la vaccination auprĂšs des gens non vulnĂ©rables pour qui le bĂ©nĂ©fice vaccinal est au mieux marginal, nâa-t-on pas gĂ©nĂ©rĂ© un problĂšme de santĂ© publique plus important que ce quâon tentait de prĂ©venir? Ne rentre-t-on pas dans une course aux armements dont un virus sort souvent gagnant et qui favorise la dominance des variants dĂ©jĂ prĂ©sent Ă©chappant le mieux Ă lâimmunitĂ© vaccinale, et rendant les vulnĂ©rables mal protĂ©gĂ©s encore plus Ă risque? Ne serait-il pas plus juste de dĂ©crire cette Ă©pidĂ©mie comme une Ă©pidĂ©mie des vulnĂ©rables, une syndĂ©mie, dans laquelle les plus affectĂ©s sont des non vaccinĂ©s qui se retrouvent majoritairement dans les populations dĂ©favorisĂ©es cumulant, incidemment, les comorbiditĂ©s malbouffe, stress, dĂ©ficience en vitamine D? UtilitĂ© trĂšs incertaine de la vaccination gĂ©nĂ©ralisĂ©e dans la phase Ă©pidĂ©mique de Omicron Omicron est un variant trĂšs diffĂ©rent des variants prĂ©cĂ©dents en ce quâil est beaucoup plus transmissible, moins pathogĂšne et plus rĂ©sistant Ă lâimmunitĂ© vaccinale[77]. En France, on a battu tous les records de cas allant jusquâĂ 500 000 cas par jour et on nâobserve pas de discrimination entre vaccinĂ©s et non vaccinĂ©es pour la transmission, mĂȘme Ă triple dose[78]. Mais, comme partout ailleurs dans le monde, on observe un dĂ©crochage majeur entre le nombre de cas positifs et la frĂ©quence dâhospitalisations, dĂ©montrant ainsi la plus faible pathogĂ©nicitĂ© de ce variant. Cette pathogĂ©nicitĂ© rĂ©duite sâexplique par une combinaison de facteurs dont lâimportance relative est difficile Ă Ă©valuer avec prĂ©cision. Il y a, par exemple, le tropisme diffĂ©rent dâOmicron, qui se rĂ©plique prĂ©fĂ©rentiellement dans les voies respiratoires hautes, Ă©pargnant ainsi les dommages aux poumons qui survenaient avec les variants prĂ©cĂ©dents et qui causaient de graves complications. Il y a aussi, trĂšs certainement, lâimmunitĂ© croisĂ©e confĂ©rĂ©e par les infections prĂ©cĂ©dentes qui protĂšge partiellement une grande partie de la population Ă ce stade de la pandĂ©mie. Dâun point de vue Ă©volutif, il nâest pas surprenant de voir surgir un variant tel Omicron qui prĂ©sente des propriĂ©tĂ©s optimales pour le virus pour assurer son Ă©tablissement dans la population humaine de façon endĂ©mique, comme on lâa dĂ©jĂ observĂ© pour les autres coronavirus endĂ©miques par le passĂ©. En Ă©tant plus transmissible que les autres variants, il les a rapidement supplantĂ©s et sa rĂ©plication prĂ©fĂ©rentielle dans des sites anatomiques moins exposĂ©s aux anticorps IgG et aux lymphocytes T cytotoxiques circulants le met davantage Ă lâabri de lâimmunitĂ© systĂ©mique, tout en lui assurant une rĂ©plication Ă bas bruit dans des sites, dit sanctuaires, oĂč il peut se maintenir sans causer de symptĂŽmes trop sĂ©rieux. Câest donc une cohabitation Ă©cologiquement favorable entre le virus et la population humaine avec un nouvel Ă©quilibre oĂč le virus maintient un rĂ©servoir sans causer trop de dommage Ă lâhĂŽte comme câest le cas pour la majoritĂ© des virus respiratoires endĂ©miques. Ce qui ne veut pas dire quâOmicron soit totalement inoffensif. On observe en effet quâil peut causer des formes graves, essentiellement chez les gens plus vulnĂ©rables, comme pour les autres variants, mais Ă une frĂ©quence plus rĂ©duite. Ces personnes plus vulnĂ©rables ont donc besoin de protection ciblĂ©e, incluant des traitements prĂ©coces, ainsi que la vaccination si leur systĂšme immunitaire est en mesure dây rĂ©pondre favorablement, ce que seul un mĂ©decin traitant est en mesure dâĂ©valuer correctement[79]. Quoi quâil en soit, au niveau de la population, il sera trĂšs difficile de dĂ©montrer que la vaccination courante avec des vaccins gĂ©niques sous-unitaires protĂšgent vraiment des formes graves de lâinfection dans la mesure oĂč Omicron est trĂšs peu pathogĂšne et plus rĂ©sistant Ă lâimmunitĂ© vaccinale que les autres variants. En effet, la compilation des donnĂ©es avec tous les facteurs confondants, dont la stratification des risques en fonction de lâĂ©tat de santĂ© des individus dans les populations examinĂ©es, rend trĂšs difficile lâapprĂ©ciation de la protection vaccinale pour les formes graves amenant Ă lâhospitalisation ou au dĂ©cĂšs. JusquâĂ maintenant, certaines Ă©tudes ne semblent pas dĂ©gager de bĂ©nĂ©fices clairs de la vaccination pour Omicron, selon certains experts[80] et des Ă©tudes en cours permettront de faire la lumiĂšre sur ce point dâici quelques semaines[81]. On note aussi un nombre trĂšs important des effets indĂ©sirables de la vaccination dont le bilan est encore largement sous-estimĂ©, par une sĂ©rie de mĂ©canismes que lâon commence Ă mieux comprendre mais dont lâimpact est aussi encore largement inconnu. Bien que ces effets indĂ©sirables soient encore assez rares, leur importance dans la balance risques/bĂ©nĂ©fices de la vaccination reste Ă Ă©tablir plus spĂ©cifiquement[82]. Une autre Ă©tude en Angleterre, publiĂ©e le 12 janvier 2022, et se concentrant sur des donnĂ©es compilĂ©es entre septembre et dĂ©cembre 2021, au moment oĂč le variant Delta Ă©tait dominant, soulĂšve un grand nombre de questions sur la mĂ©thodologie employĂ©e pour dĂ©crire la mortalitĂ© et les formes graves liĂ©es Ă la COVID-19. DâaprĂšs cette Ă©tude, il y a eu une catĂ©gorisation trompeuse systĂ©matique des donnĂ©es qui laisse planer de sĂ©rieux doutes quant Ă lâefficacitĂ© vaccinale pour la COVID-19. Parmi les biais mĂ©thodologiques introduisant des facteurs confondants, on retrouve la mauvaise classification systĂ©matique des vaccinĂ©s qui sont dĂ©placĂ©es dans les non vaccinĂ©s durant les 15 premiers jours suivant lâinjection. MĂȘme phĂ©nomĂšne aprĂšs la deuxiĂšme ou troisiĂšme dose. Il y aussi des dĂ©lais dans la compilation qui introduisent des biais sur la proportion relative de la mortalitĂ© entre les vaccinĂ©s et les non vaccinĂ©s et ce, combinĂ© Ă une sous-estimation de la proportion des vaccinĂ©s. Sans compter quâĂ©tant donnĂ© quâon nâa pas pris la peine de vĂ©rifier systĂ©matiquement si les gens Ă vacciner avaient dĂ©jĂ une immunitĂ© naturelle dĂ©coulant dâune infection prĂ©cĂ©dente Ă un variant quelconque du SARS-CoV-2, il est difficile de distinguer si la protection accrue de ces gens est vraiment attribuable Ă la vaccination ou Ă lâimmunitĂ© naturelle que lâon sait supĂ©rieure Ă la vaccination[83]. La conclusion de cette Ă©tude est que les donnĂ©es rapportĂ©es ne permettent pas de soutenir que les bĂ©nĂ©fices des vaccins gĂ©niques dĂ©passent les risques associĂ©s[84]. Un examen rigoureux de la mĂ©thodologie de cette Ă©tude devrait ĂȘtre menĂ© pour confirmer ou invalider ses conclusions et dâautres Ă©tudes en cours seront nĂ©cessaires pour faire la lumiĂšre sur le rapport bĂ©nĂ©fices-risques rĂ©el de la vaccination. Plusieurs Ă©pidĂ©miologistes avaient Ă©mis de sĂ©rieuses rĂ©serves quant aux dangers associĂ©s Ă une vaccination massive en pĂ©riode de pandĂ©mie. Notamment le Dr. Geert Vanden Bossche qui est un expert en vaccination et qui avait fait un plaidoyer bien articulĂ© auprĂšs des autoritĂ©s sanitaires, dont lâOMS, pour les prĂ©venir que la vaccination de masse en pleine pandĂ©mie allait provoquer lâapparition de variants successifs de plus en plus rĂ©sistants Ă la vaccination ciblĂ©e sur une seule protĂ©ine[85]. Sans compter les risques associĂ©s dâamplifier la maladie lorsquâon vaccine sans discrimination les gens infectĂ©s dĂ©jĂ guĂ©ris[86]. DâaprĂšs lâavis du panel dâexpert rassemblĂ© par le SĂ©nateur Johnson le 24 janvier dernier, on peut rĂ©sumer les commentaires suivants[87] Tandis que la majoritĂ© des pays europĂ©ens reconnaissent lâimmunitĂ© naturelle, pourquoi le CDC sâest-il acharnĂ© Ă le nier? Les autoritĂ©s de santĂ© Ă©taient prĂ©occupĂ©es que si lâimmunitĂ© naturelle Ă©tait reconnue, les gens chercheraient Ă ĂȘtre infectĂ©s dĂ©libĂ©rĂ©ment, au lieu de se faire vacciner. On peut aviser les gens dâĂ©viter dâĂȘtre infectĂ©s. Mais quid des gens dĂ©jĂ infectĂ©s? Ignorer cet aspect nâest pas une bonne politique de santĂ© publique. Le deuxiĂšme aspect, câest lâefficacitĂ© bureaucratique de mettre une aiguille dans chaque bras, quoi quâil en coĂ»te. VĂ©rifier le statut dâinfection des gens va ralentir le processus de vaccination. Il faut mettre le fardeau de la preuve sur les gens guĂ©ris; ne pas les aider. Tout cela est pour le moins trĂšs questionnable, dans des conditions de mandat vaccinal. TroisiĂšme raison, trĂšs importante, reconnaĂźtre que lâimmunitĂ© naturelle conduit Ă confronter cette question cruciale combien de gens ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© infectĂ©s? Ne pas savoir, presque deux ans aprĂšs le dĂ©but de la pandĂ©mie, combien de gens sont naturellement immunisĂ©s, donc peuvent faire barriĂšre Ă la progression de la pandĂ©mie, est pour le moins incomprĂ©hensible compte tenu des moyens technologiques Ă notre disposition. Les deux paramĂštres cruciaux pour la gestion dâune pandĂ©mie sont lâincidence et la prĂ©valence; combien de nouveaux cas et combien au total. Une Ă©tude populationnelle de sĂ©rologie incluant les lymphocytes T permettrait de rĂ©pondre Ă cette question cruciale. Si une telle Ă©tude Ă©tait conduite, on observerait probablement quâavant Omicron, ce serait environ 50%, depuis Omicron, probablement plus de 70%. Pour les autoritĂ©s de santĂ©, ces chiffres font peur car ils sont perçus, Ă tort ou Ă raison, comme un Ă©chec de leur politique sanitaire. Un FOIA au CDC demandant de produire un seul exemple de rĂ©infection menant Ă une forme grave nâa produit aucune preuve, pas un seul exemple. On sait que les gens rĂ©infectĂ©s, contrairement aux vaccinĂ©s, transmettent trĂšs peu lâinfection. Dr. Ryan Cole Omicron, ce gĂ©nome ne ressemble en rien aux souches qui ont circulĂ©es. Il ressemble plus Ă un virus prĂ©cĂ©dant la souche de Wuhan. Ne se reproduit pas dans les poumons, ne cause pas de caillots, il se manifeste plus comme un rhume. Câest comme si on avait reçu le cadeau dâun vaccin naturel dâune souche attĂ©nuĂ©e. Les gens guĂ©ris ont peu de symptĂŽmes avec Omicron. Mais les gens vaccinĂ©s ont des symptĂŽmes plus importants Ă une frĂ©quence plus Ă©levĂ©e. La raison est que si vous avez une infection naturelle vous dĂ©veloppez de lâimmunitĂ© mucosale IgA, contrairement aux vaccinĂ©s. Les vulnĂ©rables vont faire des formes graves, comme câest le cas Ă chaque annĂ©e avec des rhumes qui frappent plus fort les plus vulnĂ©rables. Il faut les soigner. Dr. Robert Malone les donnĂ©es brutes analysĂ©es Ă partir de plusieurs pays suggĂšrent que les gens vaccinĂ©s ont tendance Ă faire plus dâinfection avec Omicron efficacitĂ© vaccinale nĂ©gative. Le risque dâinfection augmente en fonction du nombre de doses de vaccins. On est trĂšs chanceux quâOmicron soit si peu pathogĂšne. Mais cela nous avertit que si on persiste avec cette vaccination gĂ©nĂ©rale, on va amplifier davantage la prolifĂ©ration de variants rĂ©sistants aux vaccins et on risque de crĂ©er des conditions favorables Ă lâĂ©mergence de variants non seulement plus transmissibles et dont lâinfection est facilitĂ©e par le vaccin, mais on pourrait aussi voir Ă©merger un variant transmissible plus pathogĂšne Cette crainte est toutefois contestĂ©e par plusieurs virologues. Dr. Harvey Risch Quel est la probabilitĂ© de lâĂ©mergence dâune souche plus transmissible et plus pathogĂšne? Au CDC on a observĂ© environ 1 000 cas de Delta/j pour 1M/j dâOmicron. Omicron a essentiellement remplacĂ© Delta et continue Ă progresser Ă un rythme de trois fois plus dâinfection/j. Omicron semble confĂ©rer lâimmunitĂ© aux souches prĂ©cĂ©dentes, mais pas lâinverse. Câest donc assez peu probable quâun variant plus pathogĂšne Ă©merge des souches prĂ©cĂ©dentes car lâinfection avec Omicron va bloquer leur prolifĂ©ration. Si un variant Ă©merge dâOmicron, il est peu probable quâil soit plus pathogĂšne car avec la cinquantaine de mutations quâil possĂšde pour le rendre plus transmissible et moins pathogĂšne, il faudrait quâil rĂ©verse ces mutations pour augmenter sa pathogĂ©nicitĂ© sans compromettre sa transmissibilitĂ©. On voit dĂ©jĂ apparaĂźtre plusieurs variants dâOmicron et le plus probable câest que les variants les plus transmissibles vont ĂȘtre favorisĂ©s, pas les plus pathogĂšnes, surtout si la pathogĂ©nicitĂ© se produit au dĂ©triment de la transmissibilitĂ©. Au final, lâanalyse de lâensemble des donnĂ©es a fait conclure aux Dr. Robert Malone et Dr. Geert Vanden Bossche, quâon ne pourra sortir de la pandĂ©mie par la vaccination massive, incluant les doses de rappels, surtout avec des vaccins » non stĂ©rilisants, puisque la vaccination massive accĂ©lĂšre de dĂ©veloppement de variants Ă©chappant Ă lâimmunitĂ© vaccinale. Cette opinion a Ă©tĂ© avalisĂ©e par lâOMS[88]. Omicron va vraisemblablement achever lâatteinte dâune certaine immunitĂ© collective Ă un niveau suffisant pour mettre fin Ă la pandĂ©mie, quoi quâon fasse. Traitements prĂ©coces Selon un trĂšs grand nombre de mĂ©decins traitants et de chercheurs, un des piliers importants de gestion de pandĂ©mie qui fut particuliĂšrement escamotĂ©, pour ne pas dire activement supprimĂ© dans la plupart des pays riches, fut le recours Ă des mĂ©dicaments gĂ©nĂ©riques dont lâinnocuitĂ© a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e par des dĂ©cennies dâutilisation sur de vastes populations[89]. Sur le site qui met rĂ©guliĂšrement Ă jour lâensemble des Ă©tudes observationnelles, des essais randomisĂ©s et des mĂ©ta-analyses, Ă ce jour il y a la compilation en temps rĂ©el de 1 431 Ă©tudes examinant 492 traitements potentiels. 68 pays ont dĂ©jĂ approuvĂ© des traitements prĂ©coces. De tous ces traitements, parmi les plus efficaces, avec 68 % dâamĂ©lioration observĂ©e dans 78 Ă©tudes combinĂ©es enrĂŽlant 87 767 patients, on retrouve lâivermectine qui est recommandĂ©e dans plusieurs pays dont le Japon[90]. Plusieurs mĂ©decins traitants ont expĂ©rimentĂ© dâĂ©normes difficultĂ©s, incluant des sanctions sĂ©vĂšres des autoritĂ©s qui ont menacĂ© ou parfois rĂ©voquĂ© leur droit de pratique pour les empĂȘcher de dĂ©ployer la panoplie de traitements qui sont utilisĂ©s trĂšs librement dans plusieurs pays[91]. Sans spĂ©culer sur les motivations qui ont conduit Ă une telle suppression des traitements prĂ©coces, force est de constater que la reconnaissance de quelque traitement que ce soit aurait compromis lâapprobation en urgence des vaccins expĂ©rimentaux quâon avait dĂ©cidĂ© de promouvoir dĂšs avril 2020 comme panacĂ©e pour la pandĂ©mie. Cette stratĂ©gie du tout vaccinal requĂ©rait donc que toute approche thĂ©rapeutique valable soit inopĂ©rante. Et câest ce qui sâest passĂ©, quelque furent les intentions rĂ©elles qui ont motivĂ© ces dĂ©cisions. Pour focaliser la discussion sur les traitements prĂ©coces, nous allons nous concentrer sur le dossier de lâivermectine. Celle-ci est-elle efficace et a-t-elle contribuĂ© Ă sauver des vies? Bien que cela soit encore fortement contestĂ© par les autoritĂ©s de plusieurs pays, examinons quelques exemples qui dĂ©montrent son efficacitĂ© Ă©vidente telle que rĂ©visĂ©e rĂ©cemment par le Dr Pierre Kory[92]. AprĂšs les succĂšs dans des pays comme le Mexique, le PĂ©rou, le Japon et lâInde durant la vague Delta oĂč la majoritĂ© des Ă©tats ont traitĂ© Ă lâivermectine, la vague a durĂ© 40 jours et a fait comparativement deux fois moins de morts dans les Ă©tats qui ont traitĂ© comme lâUttar Pradesh versus ceux qui comme le KĂ©rala ont interdit lâivermectine. Il y avait alors en Inde, 3 % de vaccinĂ©s. Comparativement, la vague Delta en Inde a Ă©tĂ© beaucoup plus faible quâen France qui curieusement a connu deux vagues Delta qui se sont Ă©talĂ©es sur plusieurs mois alors que tout sâest rapidement rĂ©sorbĂ© en Inde. Lors de la premiĂšre vague Delta, il y avait en France 40 % de vaccinĂ©s, alors que lors de la deuxiĂšme vague, qui a Ă©tĂ© beaucoup plus forte, il y avait 80 % de vaccinĂ©s. La meilleure performance en Inde ne peut sâexpliquer par le faible taux dâinfection dans la population car en juin-juillet, des tests sĂ©rologiques effectuĂ©s dans 21 des 30 Ă©tats en Inde enrĂŽlant 37 000 personnes ont montrĂ© que 67% des gens ont Ă©tĂ© infectĂ©, ce qui a gĂ©nĂ©rĂ© une immunitĂ© collective. Toujours en Inde, le variant Omicron a gĂ©nĂ©rĂ© 20 % de cas en moins quâavec le Delta, et la courbe Ă©pidĂ©mique a diminuĂ© plus tĂŽt alors que la France a eu 10 fois plus de cas Omicron que de Delta. On constate donc quâen Inde lâimmunitĂ© naturelle a beaucoup mieux protĂ©gĂ© que les vaccins » en France. Les Ă©tats qui traitent Ă lâivermectine ont des vagues Omicron beaucoup plus faibles que les Ă©tats qui ne traitent pas. Par exemple au Nigeria 220 millions dâhabitants on observe 10 fois moins de dĂ©cĂšs avec Omicron 69 que Delta 800 et 444 fois moins de dĂ©cĂšs quâen France[93]. Ces observations suggĂšrent fortement que la combinaison de lâimmunitĂ© naturelle avec des traitements prĂ©coces tels lâivermective, qui est Ă la fois prĂ©ventif et thĂ©rapeutique, sont une approche trĂšs efficace pour le contrĂŽle de la pandĂ©mie de COVID-19. 3 FiabilitĂ© des tests de dĂ©pistages Quel que soient les tests dĂ©ployĂ©s, il faut procĂ©der Ă une validation rigoureuse des protocoles qui vont assurer la fiabilitĂ© des rĂ©sultats obtenus afin dâĂ©viter les faux-positifs et les faux-nĂ©gatifs autant que faire se peut. SantĂ© Canada a lâhabitude de bien rĂšglementer le processus pour en assurer la probitĂ©, lâefficacitĂ© et la fiabilitĂ©. Habituellement, il y a une diversitĂ© de tests disponibles qui doivent se dĂ©ployer dans un environnement compĂ©titif de façon Ă assurer le meilleur rapport qualitĂ© prix des offres commerciales disponibles. 4 Tests PCR DâentrĂ©e de jeu, il est important de prĂ©ciser que lâutilisation des tests PCR pour dĂ©finir la catĂ©gorie des cas » de COVID-19 est une premiĂšre dans les annales de la pratique mĂ©dicale. La simple prĂ©sence dâune sĂ©quence ARN dans un Ă©chantillon biologique nâest pas suffisante pour dĂ©crĂ©ter quâun individu est en train de dĂ©velopper une infection au SRAS-CoV-2. Cela peut ĂȘtre la trace dâune infection passĂ©e dont il a guĂ©ri. Le test PCR est sans doute une innovation technologique rĂ©volutionnaire, mais il faut le pratiquer dans le contexte appropriĂ©. Dâailleurs, lâinventeur de la PCR, Karry Mullis qui a reçu le prix Nobel en 1993 pour cette invention, a prĂ©cisĂ©, dans le contexte de lâĂ©pidĂ©mie du SIDA, que la PCR ne peut dĂ©tecter des virus infectieux, seulement la prĂ©sence de leur sĂ©quence nuclĂ©otidique. Il faut deux autres Ă©lĂ©ments importants pour diagnostiquer une infection qui produira Ă©ventuellement la maladie Dâabord, la prĂ©sence de virus infectieux tel que lâon peut le dĂ©montrer en le mettant en culture; et ensuite des symptĂŽmes de maladie. Qui plus est, la pratique actuelle de raccourci qui ne sâappuierait uniquement que sur des tests PCR+, sans symptĂŽmes concomitants pour confirmer la maladie, nâest pas cohĂ©rente avec la pratique sĂ©culaire hĂ©ritĂ©e du grand mĂ©decin Robert Koch, pionnier de la microbiologie moderne, dont lâexcellence fut reconnue en Allemagne par la fondation dâun prestigieux institut de recherche portant son nom. Elle nâest pas plus compatible avec la pratique de lâĂ©pidĂ©miologie qui, historiquement, comptabilise les cas en focalisant sur les malades, pas sur les asymptomatiques. Soulignons par ailleurs que ces derniers, qui sont majoritaires, ne prĂ©sentent pas de problĂšme particulier de prise en charge par le systĂšme de santĂ© puisquâils ne sont pas malades. Les Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques sur la COVID-19 ont rĂ©vĂ©lĂ© que la trĂšs grande majoritĂ© des gens qui sont infectĂ©s avec un virus capable de se rĂ©pliquer sont soit asymptomatiques ou pauci symptomatiques pas assez malades pour se faire hospitaliser. Faute de pouvoir cultiver rapidement le virus, seul un test PCR autour de 25 Ă 30 CT, comme il est pratiquĂ© en Allemagne, peut raisonnablement dĂ©tecter avec une forte probabilitĂ© la prĂ©sence de virus fonctionnel tel quâĂ©tabli par la culture du virus Ă partir des Ă©chantillons cliniques. Dans lâimmense majoritĂ© des cas de tests PCR+ avec CT au-dessus de 30 Ă 35, il est pratiquement impossible de faire croĂźtre le virus en culture parce quâil nây a tout simplement pas de virus actif chez le sujet et ce, mĂȘme si le test est positif. En fait, il existe 2 grandes catĂ©gories de faux positifs Les faux positifs dus aux erreurs techniques causĂ©es par lâhumain utilisation de mauvais rĂ©actifs, erreurs de calibration des thermocycleurs ou erreurs de manipulation causant des contaminations croisĂ©es. Cette catĂ©gorie peut reprĂ©senter, dâaprĂšs certaines Ă©tudes, entre 2 et 4 % des faux positifs. Les faux positifs dus aux traces de virus alors quâil nây a pas de virus actifs chez le sujet. Dans cette catĂ©gorie, on retrouve les gens qui ont dĂ©jĂ fait une infection Ă la COVID-19 avec ou sans symptĂŽme, donc qui sont guĂ©ris », mais qui portent encore des sĂ©quences du virus que lâon peut dĂ©tecter si la PCR utilisĂ©e se situe au-delĂ de 30 Ă 35 CT. Dans cette catĂ©gorie, on retrouve Ă©galement les gens qui ont eux-mĂȘmes inactivĂ© le virus grĂące Ă leur systĂšme immunitaire ils sont entrĂ©s en contact mais nâont pas Ă©tĂ© malades et les gens qui sont entrĂ©s en contact avec un virus inactif virus inactivĂ© par les UV ou par les produits antiseptiques retrouvĂ©s dans certains rince-bouches. Au fur et Ă mesure que lâĂ©pidĂ©mie progresse, la proportion de personnes dans cette catĂ©gorie de PCR faux positifs augmente. Par rapport Ă ces 2 catĂ©gories de faux positifs, la prĂ©sence de traces dâun virus inactif est beaucoup plus souvent responsable de faux positifs que lâerreur humaine. En effet, 96 Ă 98 % des faux positifs feraient partie de cette catĂ©gorie. Au niveau Ă©pidĂ©miologique, il est extrĂȘmement important de tenter de diminuer la quantitĂ© de faux positifs afin de dĂ©terminer les vrais malades, les vrais transmetteurs possibles. Pour diagnostiquer quâun sujet est bel et bien un malade ayant la COVID-19 causĂ© par la rĂ©plication du SRAS-CoV-2 » il faut absolument associer les symptĂŽmes cliniques avec le test PCR+ Ă 35 CT ou moins. Il est dĂ©montrĂ© quâun sujet symptomatique avec un PCR+ correctement exĂ©cutĂ© pas plus de 35 CT est une personne malade et infectieuse alors quâun sujet PCR- Ă la suite dâun test correctement exĂ©cutĂ© pas plus de 35 CT nâest ni malade ni contagieux. En rĂ©sumĂ©, des test PCR avec CT au-dessus de 30 Ă 35 entrainent un nombre dĂ©mesurĂ© de faux positifs et ne sont pas du tout appropriĂ©s pour la gestion dâune Ă©pidĂ©mie au niveau de la santĂ© publique. Quoi quâil en soit, si une personne est PCR nĂ©gative Ă la suite dâun test correctement exĂ©cutĂ© pas plus de 30-35 CT, elle nâest pas infectieuse. 5 Les tests antigĂ©niques rapides sont fonctionnellement tout aussi efficaces que la PCR pour dĂ©tecter la phase infectieuse la plus significative Le Dr. Mina, Ă©minent Ă©pidĂ©miologiste de Harvard, milite activement depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie pour le dĂ©veloppement et le dĂ©ploiement judicieux de tests de dĂ©pistage rapide plus susceptibles de faciliter la gestion de la pandĂ©mie dâun point de vue de santĂ© publique. Dans un sĂ©minaire rĂ©cemment prĂ©sentĂ© sur la chaĂźne du dĂ©partement de mĂ©decine de UCSF, il a fait un survol de lâĂ©tat de la situation sur cette question aux Ătats-Unis. Il est important de souligner que le Dr. Mina est un scientifique dont lâexpertise est reconnue non seulement par la communautĂ© scientifique en vertu de son impressionnante feuille de route, mais Ă©galement par lâadministration Biden qui le consulte rĂ©guliĂšrement au niveau du CDC et de la FDA[94]. Dr. Mina nous enseigne quâau cours dâune infection au SRAS-CoV-2, symptomatique ou non, qui dure de 25 Ă 30 jours, du point de vue virologique, la phase transmissible comporte grosso modo trois phases Durant la pĂ©riode initiale dâexposition au virus, aucun test ne permet de dĂ©tecter le virus. Puis, le virus se multiplie rapidement de maniĂšre exponentielle pour atteindre un premier seuil de dĂ©tection par la PCR de 103 Nous sommes encore Ă une Ă©tape prĂ©coce de lâinfection et câest le dĂ©but de la phase dite transmissible » du virus. Lâindividu est alors trĂšs faiblement contagieux, câest-Ă -dire quâil faudrait un contact intime trĂšs prolongĂ©, sans protection, et dans un espace clos pour transmettre lâinfection, ce qui est trĂšs peu probable. Ă lâintĂ©rieur de 24 heures, lâindividu devient ensuite modĂ©rĂ©ment contagieux 105, puis il devient finalement trĂšs contagieux en produisant des charges virales allant jusquâĂ 109 virus ou plus 10000 fois plus Ă©levĂ©es quâĂ la phase modĂ©rĂ©ment contagieux. Ă partir de la phase modĂ©rĂ©ment contagieuse, le test antigĂ©nique devient positif. La charge virale diminue ensuite en quelque jours et la phase de contagion redevient modĂ©rĂ©e, donc encore dĂ©tectable par un test antigĂ©nique, pour finalement totalement se rĂ©sorber autour du jour 10. Ă partir du jour 10 et pour les jours suivants, mĂȘme si lâindividu nâest plus contagieux, il est possible quâon observe des symptĂŽmes de la maladie qui sont dus Ă la rĂ©ponse inflammatoire, puis thrombotique. Si son Ă©tat se dĂ©tĂ©riore, le sujet va montrer un test PCR+ mais ne sera pas davantage contagieux. La phase dite transmissible » commence donc quelques heures aprĂšs le premier contact avec le virus et se rĂ©sorbe gĂ©nĂ©ralement autour de la 10e journĂ©e. On retrouve plus de 99 % de la charge virale durant la phase hautement contagieuse qui est dĂ©tectable avec une grande prĂ©cision par les tests antigĂ©niques. Notons que cette cinĂ©tique de virĂ©mie peut ĂȘtre diffĂ©rente pour les gens vulnĂ©rables qui ne maĂźtrisent pas bien la rĂ©plication du virus Ă cause dâune immunodĂ©ficience. Ces personnes peuvent atteindre des charges virales plus Ă©levĂ©es et pour une pĂ©riode plus prolongĂ©e, devenant des super contaminateurs » comme les personnes ĂągĂ©es qui ont provoquĂ© les foyers dâĂ©closion majeurs dans les rĂ©sidences des personnes ĂągĂ©es. Au niveau global, ces super contaminateurs » ont probablement produit plus de 90 % de toute la charge virale de la population. Une bonne stratĂ©gie serait donc de les confiner Ă la fois pour les protĂ©ger eux-mĂȘmes et aussi protĂ©ger le reste de la population de la dissĂ©mination de charges virales trĂšs Ă©levĂ©es. Mais il nây a rien de trĂšs nouveau lĂ -dedans, cela faisait dĂ©jĂ partie des bonnes pratiques de gestion des Ă©pidĂ©mies qui Ă©taient en vigueur avant la COVID-19, mais quâon semble avoir oubliĂ©es. Selon lâavis dâexpert du Dr. Mina, dâun point de vue de santĂ© publique, pour mitiger la propagation de lâinfection, les tests antigĂ©niques rapides sont lâoutil par excellence. En effet, leur sensibilitĂ© moins Ă©levĂ©e que la PCR est largement compensĂ©e par la facilitĂ© de leur dĂ©ploiement combinĂ© Ă la fiabilitĂ© trĂšs peu de faux positifs et la rapiditĂ© des rĂ©sultats quâon obtient en quelque minutes seulement. Mais lâĂ©lĂ©ment le plus important est quâils permettent de rĂ©pondre avec une trĂšs grande probabilitĂ© Ă la question cruciale suis-je infectieux en ce moment? Ce qui fait dĂ©faut, ce nâest donc pas la technologie de dĂ©pistage dont lâoffre commerciale est abondante, mais la volontĂ© politique de la dĂ©ployer. Le Dr. Mina y travaille activement. Il est aussi Ă considĂ©rer que les personnes vaccinĂ©es, qui bĂ©nĂ©ficieraient dâune meilleure protection contre les symptĂŽmes cliniques plus graves, pourraient se sentir non dangereuses » pour la transmission alors quâelles pourraient porter des charges virales infectieuses trĂšs importantes. Câest dâailleurs pour cela que le CDC a recommandĂ© le retour aux mesures barriĂšres mĂȘme pour les vaccinĂ©s. Donc, pour le personnel du milieu de la santĂ©, potentiellement en contact avec des gens infectĂ©s, la protection du personnel comme des patients par la vaccination est illusoire en ce qui concerne la transmission. Et discriminatoire. Ă moins quâune Ă©tude sĂ©rieuse du QuĂ©bec ne vienne contredire ce quâon observe ailleurs dans le monde, lorsquâune personne prĂ©sente des symptĂŽmes, seul un test PCR nĂ©gatif avec CT Ă 35 ou moins ou encore un test antigĂ©nique dĂ©tectant la phase infectieuse peut nous affranchir de lâemploi des mesures barriĂšres pour Ă©viter la transmission du virus. En milieu hospitalier et dans les centres dâhĂ©bergements de personnes ĂągĂ©es, cette prĂ©caution est dâautant plus importante quâon y retrouve un grand nombre de personnes plus vulnĂ©rables. CONCLUSION Encourager la vaccination de toute la population, prioritairement des plus vulnĂ©rables, pourrait sembler un objectif de santĂ© des plus louables avec le but de protĂ©ger la santĂ© de chaque individu. Pour dâautres infections et avec dâautres types de vaccins, on a rĂ©ussi historiquement Ă endiguer significativement la contagion, ce qui a reprĂ©sentĂ© un bĂ©nĂ©fice inestimable pour la santĂ© publique. Au dĂ©but de lâĂ©pidĂ©mie, on caressait donc lĂ©gitimement cet espoir pour la COVID-19 et il y a dâabord eu des donnĂ©es encourageantes Ă ce chapitre avec les vaccins » courants contre la COVID-19. Mais cet espoir sâest dĂ©finitivement Ă©vanoui avec lâĂ©mergence de variants comme Delta mais surtout depuis Omicron. Il faut en prendre acte et rĂ©ajuster le tir en dĂ©boutant la raison dâĂȘtre des mandats vaccinaux qui sont non seulement dĂ©nuĂ©s de fondements scientifiques mais Ă©galement trĂšs coĂ»teux pour la sociĂ©tĂ© Ă plusieurs Ă©gards[95]. Ainsi, dans les circonstances oĂč la vaccination est essentiellement pour la protection individuelle, il serait pertinent de prendre en considĂ©ration plus sĂ©rieusement la balance risques/bĂ©nĂ©fices qui se dĂ©cline de maniĂšre trĂšs diffĂ©rente selon lâĂąge et autres conditions de santĂ© individuelle qui, par dĂ©finition, doivent ĂȘtre personnalisĂ©s comme on en fait par ailleurs la promotion dans le systĂšme de santĂ©, et Ă juste titre. MĂȘme si les effets indĂ©sirables des vaccins » Ă©taient somme toute rares et la plupart du temps assez bĂ©nins, on doit reconnaĂźtre quâils sont parfois plus sĂ©rieux et en tenir compte dans une politique de santĂ© qui serait circonscrite par le principe de prĂ©caution. BasĂ©e sur une Ă©tude prĂ©cĂ©dente de Harvard[96], ainsi que dâautres articles rĂ©cemment parus, il y a de fortes prĂ©somptions que les cas dâeffets indĂ©sirables soient sous-rapportĂ©s dans la base de donnĂ©es du VAERS[97],[98],[99] comme cela pourrait aussi ĂȘtre le cas dans EuroVigiliance en Europe[100]. HĂ©las, le Canada nâĂ©chappe pas non plus Ă ce problĂšme de sous-dĂ©clarations des effets indĂ©sirables comme le rĂ©vĂšlent plusieurs Ă©tudes publiĂ©es avant la pandĂ©mie[101]. Et il nây a pas lieu de penser que ce problĂšme a Ă©tĂ© rĂ©glĂ© avant la pandĂ©mie de COVID-19. Alors que des cas de myocardites post-vaccinales sont rapportĂ©es en Ontario[102], nous dĂ©plorons lâabsence de ce type de donnĂ©es Ă un niveau aussi rigoureux au QuĂ©bec, ce qui laisse croire que la pharmacovigilance dans notre province prĂ©sente quelques lacunes. MĂȘme si on veut allĂ©guer que la base de donnĂ©es VAERS serait soudainement devenue suspecte en ces temps extraordinaires de grande polarisation dĂ©rivant de lâinstrumentalisation politique de la gestion de la pandĂ©mie de la COVID-19, il faudrait dĂ©jĂ Ă©tablir Ă quel point cette base de donnĂ©es exagĂ©rerait la dĂ©claration des effets indĂ©sirables allant jusquâĂ la mort. On ne sait tout simplement pas pour le moment. Mais se pourrait-il plutĂŽt, pour des raisons encore mal documentĂ©es, que nous assistions au phĂ©nomĂšne inverse? SpĂ©culons. Est-ce un facteur 2, 5 ou 10? Difficile dâimaginer que des cas fictivement rapportĂ©s pourraient dĂ©passer un facteur plus Ă©levĂ© sans que les autoritĂ©s amĂ©ricaines ne nous mettent en garde contre une telle dĂ©rive. Ce quâelles nâont pas encore fait. Donc, Ă la lumiĂšre des donnĂ©es compilĂ©es dans la base de donnĂ©es du VAERS, qui sont fort probablement sous-rapportĂ©es dâun facteur dâau moins 10, avons-nous raison de nous inquiĂ©ter sur lâinnocuitĂ© allĂ©guĂ©e de ces vaccins »? Dans ces circonstances, est-il lĂ©gitime de ne pas vraiment ĂȘtre rassurĂ© en ne sachant pas Ă quel point la compilation est aussi diligente et complĂšte quâelle ne devrait lâĂȘtre? Quoi quâil en soit, pour ceux qui subissent des effets indĂ©sirables plus sĂ©rieux, câest malheureusement trĂšs personnel; ils sont plus quâune simple statistique. Certains vaccins » dont ceux dâAstra-Zeneca et de J&J ont dâailleurs Ă©tĂ© temporairement suspendus Ă la suite de cas de thromboses. Ils sont maintenant bannis dans certains pays. RĂ©cemment, les risques accrus de myocardites et de pĂ©ricardites chez les jeunes, particuliĂšrement aprĂšs la seconde dose, a convaincu plusieurs pays scandinaves Ă restreindre lâutilisation du vaccin » Moderna. Alors que la Finlande, la SuĂšde, la NorvĂšge et le Danemark ont limitĂ© lâutilisation du Moderna, lâIslande a complĂštement banni son usage. LâOMS a reconnu le 5 novembre 2021 que les vaccins » Ă ARNm peuvent causer des myocardites et des pĂ©ricardites. Depuis le 9 novembre 2021, comme de nombreux pays scandinaves, la haute autoritĂ© de santĂ© en France dĂ©conseille le vaccin » Moderna pour les moins de 30 ans. Le comitĂ© dâexperts aux Royaume-Unis JCVI, faisant Ă©cho aux recommandations de lâOMS[103], sâest prononcĂ© plutĂŽt en faveur dâune vaccination ciblĂ©e uniquement pour les enfants Ă risque et ce, avec beaucoup de rĂ©serve et de prudence, allant jusquâĂ dĂ©conseiller les vaccins » pour les enfants en bonne santĂ© de moins de 15 ans. Et rĂ©cemment, Taiwan vient de se joindre Ă la liste croissante des pays qui ont Ă©mis des restrictions aux vaccins » en ajoutant le produit de Pfizer Ă la liste. Si on veut imposer la vaccination obligatoire dans le systĂšme de santĂ© sans tenir compte du statut immunologique des individus, on discrimine sans aucune raison scientifique valable. Si on admet quâon est conscient que la vaccination ne rĂ©duira pas la transmission Ă un niveau Ă toutes fins pratiques suffisamment bas pour quâon fasse lâĂ©conomie des tests de dĂ©pistage rapides et/ou de mesures barriĂšres adĂ©quates, on devrait ĂȘtre plus transparent sur les motifs rĂ©els pour forcer la vaccination du personnel de la santĂ© ou de tout autre personne. La transparence accompagnĂ©e dâun dialogue plus ouvert serait beaucoup plus susceptible de gagner les cĆurs et les esprits et de crĂ©er un climat de travail plus serein pour le plus grand bĂ©nĂ©fice de tous. Si on veut vraiment suivre la science », il faut considĂ©rer le statut immunologique sans le restreindre au statut vaccinal, comme cela est la pratique dans dâautres Ă©tats oĂč on a mis en application un passeport sanitaire » qui prend en compte lâimmunitĂ© naturelle et les tests de dĂ©pistage. La notion quâune immunitĂ© confĂ©rĂ©e par lâinfection naturelle nâest pas valable aprĂšs 6 mois nâest pas fondĂ©e sur les Ă©tudes scientifiques[104]. Il est tout Ă fait normal que le taux dâanticorps diminue avec le temps, que ce soit pour les gens guĂ©ris de la COVID-19 ou les vaccinĂ©s, mais, au final, la protection immunitaire provient des cellules lymphocytaires dites mĂ©moires qui peuvent perdurer des annĂ©es et ĂȘtre rĂ©activĂ©es au besoin pour protĂ©ger contre une nouvelle infection. Et ces cellules sont prĂ©sentes aprĂšs une immunitĂ© acquise de façon naturelle alors quâelles ne semblent pas autant stimulĂ©es par lâinjection des vaccins ». Câest dâailleurs lâune des raisons probables qui explique que lâefficacitĂ© des vaccins » courants diminue rapidement avec le temps, contrairement Ă la protection confĂ©rĂ©e par lâinfection naturelle qui est beaucoup plus durable. Soulignons aussi que la meilleure protection contre lâinfection se situe au niveau de lâimmunitĂ© mucosale comprenant entre autres, des IgA. Lâinfection naturelle stimule la production des IgA au niveau des muqueuses nasales et buccales qui sont les voies dâentrĂ©e principales pour le virus. Les vaccins » courants administrĂ©s par voies intramusculaires ne stimulent pas significativement la production dâIgA. Pour ce qui est du dĂ©pistage, il est tout Ă fait rĂ©alisable de dĂ©ployer des tests rapides pour tous, y compris pour les vaccinĂ©s qui peuvent aussi ĂȘtre potentiellement contagieux. De cette façon, on pourrait mieux mitiger la transmission du virus dans les diffĂ©rents Ă©tablissements du systĂšme de santĂ©. Ce qui ne veut pas dire quâil faille les utiliser systĂ©matiquement dans les endroits qui ne sont pas frĂ©quentĂ©s par des gens vulnĂ©rables. En outre, cette approche enlĂšverait un argument de poids aux hĂ©sitants Ă la vaccination. Si on cesse de les contraindre et de les ostraciser inutilement, surtout lorsquâils ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© infectĂ©s, on rĂ©duira leur rĂ©sistance Ă la vaccination prĂ©sente et future par lâobtention dâun consentement Ă©clairĂ© plutĂŽt quâextorquĂ©. Le tout, en rassurant le public que toutes les mesures adĂ©quates ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©es pour endiguer la contagion dans les Ă©tablissements publics. Finalement, il ne faut pas sous-estimer les impacts dĂ©lĂ©tĂšres Ă long terme dâun mandat de vaccination coercitif sur les campagnes de vaccination, par ailleurs lĂ©gitimes, avec dâautres vaccins courants ou Ă venir qui bĂ©nĂ©ficieraient clairement dâune meilleure feuille de route au niveau de la sĂ©curitĂ© Ă long terme, contrairement Ă ces vaccins » actuels qui ont reçu une approbation temporaire de mise en marchĂ© en urgence parce quâils sont toujours au stade dâĂ©valuation et pour lesquels on a trĂšs peu de recul si on compare aux vaccins plus classiques. Pour le bien-ĂȘtre de la santĂ© publique, les autoritĂ©s doivent restaurer la confiance du public dans les fondements de la science en rĂ©tablissant les faits concernant la protection confĂ©rĂ©e par lâinfection naturelle au SRAS-CoV-2 comme Ă©tant au moins aussi valable, sinon plus, que la vaccination, comme le plaident les instigateurs de la dĂ©claration Great Barrington. Ils soulignent notamment que, dâaprĂšs leurs avis dâexperts Ă©pidĂ©miologistes, Ă©tant donnĂ© la protection trĂšs efficace confĂ©rĂ©e par lâimmunitĂ© naturelle, administrer ces vaccins » Ă des individus prĂ©cĂ©demment infectĂ©s est non seulement inutile, mais immorale vu la pĂ©nurie de vaccins » dans les pays pauvres. En effet, la pandĂ©mie Ă©tant mondiale, la disponibilitĂ© de ces vaccins » pour protĂ©ger les plus vulnĂ©rables dans les pays pauvres devrait prĂ©valoir sur lâusage non justifiĂ© pour des personnes naturellement protĂ©gĂ©es[105]. En rĂ©sumĂ©, une bonne partie de la problĂ©matique posĂ©e sâappuie sur la prĂ©misse que seule la vaccination prĂ©vient la transmission. Câest un argument circulaire qui revient constamment et le fait de le rĂ©pĂ©ter ne le rend pas plus valide. Plusieurs sâentendent que la vaccination prĂ©viendrait les formes plus graves de la maladie, particuliĂšrement chez les plus vulnĂ©rables, et que cela pourrait permettre dâĂ©viter de perdre des intervenants/employĂ©s qui seraient malades de la COVID-19. Donc pour leur protection personnelle, les intervenants/employĂ©s devraient considĂ©rer la vaccination en fonction de leur risque personnel. Il est important de souligner que dans plusieurs pays, les Ă©tudes ont montrĂ© que le variant Delta serait effectivement plus contagieux, mais serait moins pathogĂšne. Et cette baisse de pathogĂ©nicitĂ© est encore plus prononcĂ© dans le cas du variant Omicron. En outre, les cas dâhospitalisation, vaccinĂ©s ou pas, sont majoritairement des gens prĂ©sentant des comorbiditĂ©s comme câĂ©tait le cas avec la souche de Wuhan. Mais comme la vaccination nâest pas sans risques, il serait lĂ©gitime pour chacun de faire le choix Ă la suite dâune analyse risques/bĂ©nĂ©fices individuelle. OĂč est le bĂ©nĂ©fice pour les personnes dĂ©jĂ guĂ©ries? OĂč est le bĂ©nĂ©fice pour les intervenants/employĂ©s en tĂ©lĂ©travail? Et sâils doivent se prĂ©senter en personne Ă lâoccasion, ils nâauraient quâĂ se faire tester; est-ce si compliquĂ©? Ă mon humble avis, crĂ©er un climat de travail aussi stressant en stigmatisant les uns et en risquant de les faire ostraciser par les autres nâest pas de nature Ă encourager les gens Ă rester dans le systĂšme de santĂ© ou Ă se joindre Ă quelque organisation que ce soit qui imposerait un tel mandat. Cela nâest pas non plus de nature Ă crĂ©er des conditions propices pour combler les pĂ©nuries de main-dâĆuvre qui sĂ©vissent en ce moment. POST SCRIPTUM Une proportion de la population hĂ©site Ă se faire vacciner avec les vaccins » courants pour la COVID-19. Quelles que soient leurs raisons, et elles peuvent ĂȘtre multiples, on doit prendre note que plusieurs scientifiques ne sont pas convaincus que lâoffre vaccinale disponible soit optimale. Mais les autoritĂ©s appuient tout de mĂȘme cette offre en raison de lâurgence allĂ©guĂ©e. Pour plusieurs, cette urgence allĂ©guĂ©e est cependant discutable, du moins en fonction de leur condition spĂ©cifique de santĂ©. Dans un contexte oĂč le niveau des effectifs prĂ©sente des signaux inquiĂ©tants pour la santĂ© future de notre systĂšme de santĂ©, on pourrait aussi se questionner sur lâeffet dissuasif que cette mesure aura sur le recrutement futur du personnel de santĂ© et dont lâimpact devrait ĂȘtre Ă©valuĂ© de maniĂšre plus documentĂ©e, mais ce nâest pas le propos. En fait, plusieurs hĂ©sitants Ă la vaccination COVID-19 ont peur des effets indĂ©sirables de ces vaccins » et ils ne sont pas convaincus que dans leur situation particuliĂšre, la balance risques/bĂ©nĂ©fices soit positive. Ătant donnĂ© que toutes ces notions scientifiques peuvent ĂȘtre difficiles Ă apprĂ©cier pour le citoyen ordinaire, imaginons un scĂ©nario fictif pour aider Ă comprendre les tenants et aboutissants des mesures sanitaires imposĂ©es qui se focalisent en ce moment sur une obligation vaccinale dĂ©guisĂ©e, non assumĂ©e. Imaginons le cas dâune jeune femme qui sâest vue obligĂ©e dâinterrompre ses Ă©tudes en sciences infirmiĂšres parce quâelle a compris du message du gouvernement que le recrutement des futurs travailleurs exigera un passeport vaccinal pour la COVID-19. Bien quâelle soit passionnĂ©e par cette carriĂšre dâinfirmiĂšre, elle a peur de ces vaccins[106] ». On va appeler cette jeune femme, Elle HĂ©site. Elle HĂ©site va Ă la rencontre de sa meilleure amie dâenfance quâon va appeler, Elleveut Laconvaincre. Tout cela se passe en France pays avec obligation vaccinale pour les soignants. Elle HĂ©site est une jeune femme de 29 ans qui a arrĂȘtĂ© ses Ă©tudes en sciences infirmiĂšres parce quâelle devrait ĂȘtre vaccinĂ©e pour continuer. Elle a dit non par peur que le vaccin » ait des effets indĂ©sirables inconnus qui pourraient affecter sa fertilitĂ©. Il nây a aucune preuve que le vaccin » puisse avoir un tel effet et elle le sait parfaitement. Mais il nây a aucune preuve non plus du contraire et elle a peur. Elle HĂ©site sâest aperçue quâil y a jusquâĂ quelques semaines seulement, lâAEM Agence europĂ©enne du mĂ©dicament recommandait le Moderna, pour le dĂ©conseiller pour les moins de 30 ans une semaine plus tard recommandation suivie par le gouvernement français. Comme quoi les vĂ©ritĂ©s du jour ne sont pas forcĂ©ment celles du lendemain. Elle constate donc que les connaissances sur les effets indĂ©sirables des vaccins Ă©voluent rapidement, ce qui nâest pas pour la rassurer. Comme elle avait un test PCR nĂ©gatif pour aller au cinĂ©ma, Elle HĂ©site va rejoindre son amie Elleveut Laconvaincre au bar. Son amie essaie de la convaincre de se faire vacciner parce que Elleveut Laconvaincre est convaincue de lâutilitĂ© et de lâinnocuitĂ© du vaccin. Voici les arguments que Elleveut Laconvaincre lui prĂ©sente 1. Pour ne pas finir Ă lâhĂŽpital. Mais, Ă 29 ans sans comorbiditĂ©, Elle HĂ©site sait bien que, pour elle, le risque de faire une forme grave de la COVID-19 est presque nul. Depuis mars 2020, le pourcentage de gens de moins de 44 ans sans comorbiditĂ© mort de la Covid est de 0 %! 2. Mais quid de la transmission? Elleveut Laconvaincre lui avance quâon le fait comme un acte citoyen, pour protĂ©ger les autres. Au dĂ©but, des Ă©tudes faisaient Ă©tat dâune rĂ©duction par un facteur 6 de transmettre le virus si on Ă©tait vaccinĂ©. Mais des Ă©tudes plus rĂ©centes indiquent que la rĂ©duction de transmission ne serait que dâun facteur 2 et uniquement pendant 3 mois. Et puis, il y a lâexemple allemand oĂč, avec un taux de vaccination de plus de 70 %, il nây a jamais eu autant de cas positifs. Est-ce que la vaccination protĂšge vraiment de la transmission? Elle HĂ©site nâest pas convaincue et encore moins avec le variant Omicron puisque davantage de vaccinĂ©s le contractent que de non-vaccinĂ©s en proportion de leur part dans la population. 3. OK, mais si malgrĂ© tout Elle HĂ©site se retrouve en rĂ©animation, est-il normal quâelle prenne la place dâune autre personne dans le besoin parce quâelle aurait refusĂ© de se faire vacciner? Bonne question! Mais dâune part, les risques pour Elle HĂ©site de se retrouver en rĂ©animation sont trĂšs faibles, surtout si elle se fait soigner avec des traitements prĂ©coces de premiĂšre ligne qui sont hĂ©las bannis au QuĂ©bec et au Canada ainsi que dans plusieurs Ătats occidentaux, dont la France, sans justification scientifique valable mais ça, câest un autre dĂ©bat quâon Ă©lude. En plus Elle HĂ©site vient de lire le rapport qui est paru sur les hospitalisations dans tout le systĂšme de santĂ© en France. En 2020, la pire annĂ©e au niveau du nombre dâhospitalisations en France, les hospitalisations dues Ă la COVID-19 ne reprĂ©sentaient que 2 % des cas et nâont consommĂ© que 4 % des jours dâhospitalisation et 5 % des lits en rĂ©animation[107]. En 2021, les lits disponibles ont diminuĂ© car le gouvernement ne les a pas financĂ©s, est-ce de la faute de Elle HĂ©site? 4. Elleveut Laconvaincre lui avance que Elle HĂ©site nâaura pas le choix parce quâon va reconfiner les non vaccinĂ©s alors si elle veut retrouver sa libertĂ©, il lui faudra un passeport vaccinal. LâAutriche vient de lâimposer. Donc ça fait peur. On envisage un confinement ciblĂ© pour les non vaccinĂ©s, pas pour les vulnĂ©rables, car ce serait discriminatoire de confiner les vulnĂ©rables! Elle HĂ©site nâest toujours pas convaincue, mais elle est encore plus inquiĂšte et plus stressĂ©e que jamais. Est-ce que tout ce stress chronique imposĂ© par les mesures sanitaires gouvernementales est vraiment sain pour la santĂ© publique? Dans le climat de confusion qui rĂšgne autour de lâobligation vaccinale, on peut argumenter que les vaccinĂ©s, Ă qui on avait promis quâils seraient protĂ©gĂ©s, sont aussi stressĂ©s que les non vaccinĂ©s quâon veut forcer Ă se faire vacciner pour sĂ©curiser les vaccinĂ©s. Ătant donnĂ© que les vaccinĂ©s sont plus nombreux que les hĂ©sitants Ă la vaccination, il pourrait paraĂźtre logique de veiller au bien-ĂȘtre du plus grand nombre en diminuant le stress quâon imposerait aux vaccinĂ©s Ă frĂ©quenter les hĂ©sitants Ă la vaccination, mĂȘme si plusieurs sont dĂ©jĂ protĂ©gĂ©s par lâimmunitĂ© naturelle, quitte Ă imposer un stress discutable Ă la minoritĂ© des hĂ©sitants Ă la vaccination. Dâabord, il est loin dâĂȘtre acquis que la majoritĂ© des vaccinĂ©s soient stressĂ©s Ă lâidĂ©e de frĂ©quenter les non vaccinĂ©s surtout sâils croient Ă la protection de la vaccination, si ce nâest pour la transmission, du moins pour la progression de la COVID-19 vers des formes plus graves. Et sâils nây croient pas, il est difficile de concevoir en quoi forcer les hĂ©sitants Ă se faire vacciner va les rassurer et diminuer leur stress. Ne serait-il pas plus salutaire, dâun point de vue de santĂ© publique, de contextualiser les risques rĂ©els pour les diffĂ©rents segments de la population et de proposer des tests rapides dans les contextes nĂ©cessaires en milieu hospitalier et maison dâhĂ©bergement quand un individu prĂ©sente des symptĂŽmes cliniques de la maladie. En dâautres mots, il serait essentiel dâinformer la population des risques rĂ©els afin de rĂ©duire la confusion gĂ©nĂ©rale, de rassurer les gens et de nous affranchir tous du stress dĂ©coulant directement des mesures sanitaires imposĂ©es ou des perceptions erronĂ©es vĂ©hiculĂ©es par les campagnes de peur des mĂ©dias. Et quand bien mĂȘme les gouvernants bĂ©nĂ©ficieraient de lâappui de la majoritĂ© pour exercer de la coercition sur les hĂ©sitants Ă la vaccination, nâest-il pas du devoir de nos institutions de protĂ©ger les droits des minoritĂ©s contre les abus de pouvoir de la majoritĂ©? ANNEXE A LISTE DES RĂFĂRENCES Liste des rĂ©fĂ©rences au soutien de lâopinion dâexpert Lâabsence de fondement scientifique de lâobligation vaccinale pour la COVID-19 lâinefficacitĂ© des vaccins gĂ©niques pour enrayer la propagation du SRAS-CoV-2 No Description / Lien 1. Conseil Scientifique 2021 â Pr. John Ioannidis 2. Great Barrington Declaration 3. UniversitĂ© de Harvard Martin Kulldorff Lien 4. UniversitĂ© dâOxford Sunetra Gupta Lien 5. UniversitĂ© de Stanford Jayanta Bhattacharya Lien 6. Wow â the Latest Vitamin D Study is Kinda Stunning! *Viral Revelations* 7 fĂ©v. 2022 7. Rapport dâexpert du Professeur Christian PERRONNE, mĂ©decin infectiologue, Ă propos de la COVID-19 8. Rapport Covid-19 QuĂ©bec, Dr Laurent TOUBIANA, PhD. Physique, EpidĂ©miologiste 9. Outbreak of SARS-CoV-2 Infections, Including COVID-19 Vaccine Breakthrough Infections, Associated with Large Public Gatherings â Barnstable County, Massachusetts, July 2021 Outbreak of SARS-CoV-2 Delta Variant Infections Among Incarcerated Persons in a Federal Prison â Texas, JulyâAugust 2021 Resurgence of SARS-CoV-2 Infection in a Highly Vaccinated Health System Workforce 10. Community transmission and viral load kinetics of the SARS-CoV-2 delta variant in vaccinated and unvaccinated individuals in the UK a prospective, longitudinal, cohort study 11. Obesity and diabetes as comorbidities for COVID-19 Underlying mechanisms and the role of viralâbacterial interactions COVID-19 Severity in Obesity Leptin and Inflammatory Cytokine Interplay in the Link Between High Morbidity and Mortality COVIDâ19 infection, progression, and vaccination Focus on obesity and related metabolic disturbances 12. Offline COVID-19 is not a pandemic 13. Raisonnement causal en statistique mĂ©dicale, la fin dâun tabou Pr. Matthieu Million, IHU MĂ©diterranĂ©e Infection. 14. Pourquoi OMICRON rĂ©siste-t-il au vaccin ? Pr Raoult 18 jan. 2022 Un peu de sagesse Pr. Raoult 8 fĂ©v. 2022 Omicron Continues To Spread â Contagiousness, Vaccine Effectiveness, Severity, New Variant? 3 fĂ©v. 2022 15. State Efforts to Ban or Enforce COVID-19 Vaccine Mandates and Passports Updated November 2, 2021 16. Increases in COVID-19 are unrelated to levels of vaccination across 68 countries and 2947 counties in the United States. S. V. Subramanian & Akhil Kumar, European Journal of Epidemiology 2021. 17. Effets de la vaccination sur lâĂ©pidĂ©mie Pr Raoult 11 jan. 2022 18. The O variant 19. Omicron mutations â COVID-19 mRNA vaccines update 21 High genetic barrier to SARS-CoV-2 polyclonal neutralizing antibody escape 20. No Significant Difference in Viral Load Between Vaccinated and Unvaccinated, Asymptomatic and Symptomatic Groups When Infected with SARS-CoV-2 Delta Variant 21. The epidemiological relevance of the COVID-19-vaccinated population is increasing 22. Revue de la littĂ©rature scientifique sur le variant Delta transmission, virulence et efficacitĂ© vaccinale 23. Note dâalerte du Conseil scientifique COVID-19, France, 21 aoĂ»t 2021 24. Outbreak of SARS-CoV-2 Delta Variant Infections Among Incarcerated Persons in a Federal Prison â Texas, JulyâAugust 2021 25. Duration and key determinants of infectious virus shedding in hospitalized patients with coronavirus disease-2019 COVID-19 26. Un peu de sagesse Pr. Raoult 8 fĂ©v. 2022 27. Professeur Bernard La Scola, Responsable du laboratoire NSB3 dans la vidĂ©o hebdomadaire de lâ IHU Marseille les vaccinĂ©s ont des charges virales plus Ă©levĂ©es que les non vaccinĂ©s⊠quand on est infectĂ© le vaccin nâempĂȘche pas la circulation du virus. 28. Pourquoi OMICRON rĂ©siste-t-il au vaccin ? 18 jan. 2022 DĂ©monstration de la supercherie des injections par la gĂ©nĂ©ticiene Alexandra Henrion-Caude jan. 2022 29. Un peu de sagesse Pr. Raoult 8 fĂ©v. 2022 30. Innate Immune Suppression by SARS-CoV-2 mRNA Vaccinations The role of G-quadruplexes, exosomes and microRNAs Jan. 2022 DOI 31. Two years of COVID-19 in Africa lessons for the world 3 jan. 2022 32. Seasonal Influenza Vaccine and Increased Risk of Pandemic A/H1N1-Related Illness First Detection of the Association in British Columbia, Canada 33. Seasonal Influenza Vaccine and Increased Risk of Pandemic A/H1N1-Related Illness First Detection of the Association in British Columbia, Canada 34. The BNT162b2 mRNA vaccine against SARS-CoV-2 reprograms both adaptive and innate immune responses Immune imprinting, breadth of variant recognition, and germinal center response in human SARS-CoV-2 infection and vaccination 24 jan. 2022 35. 91 research studies affirm naturally acquired immunity to COVID-19 Documented, linked, and quoted COVID-19 A Second Opinion Senator Ron Johnson USA 24 jan. 2022 36. T-cell immunity of SARS-CoV Implications for vaccine development against MERS-CoV 37. Long-Term Persistence of SARS-CoV-2 Neutralizing Antibody Responses After Infection and Estimates of the Duration of Protection 38. Reduced Risk of Reinfection with SARS-CoV-2 After COVID-19 Vaccination â Kentucky, MayâJune 2021 Lien a study of 246 Kentucky residents 39. Necessity of COVID-19 vaccination in previously infected individuals Ătude de la clinique Mayo; lien 40. Comparing SARS-CoV-2 natural immunity to vaccine-induced immunity reinfections versus breakthrough infections Ătude dâIsraĂ«l, lien 41. CDC Admits Having No Records of Naturally Immune Peopleâ Transmitting Virus Facts Matter 42. COVID-19 Cases and Hospitalizations by COVID-19 Vaccination Status and Previous COVID-19 Diagnosis â California and New York, MayâNovember 2021 28 jan. 2022 43. A Systematic Review of the Protective Effect of Prior SARS-CoV-2 Infection on Repeat Infection 44. 135 RESEARCH STUDIES AFFIRM NATURALLY ACQUIRED IMMUNITY TO COVID-19 DOCUMENTED, LINKED, AND QUOTED 45. Longitudinal analysis shows durable and broad immune memory after SARS-CoV-2 infection with persisting antibody responses and memory B and T cells Longitudinal analysis shows durable and broad immune memory after SARS-CoV-2 infection with persisting antibody responses and memory B and T cells The T-cell response to SARS-CoV-2 kinetic and quantitative aspects and the case for their protective role 23 fĂ©v. 2021 Protracted yet Coordinated Differentiation of Long-Lived SARS-CoV-2-Specific CD8+ T Cells during Convalescence 1er sept. 2021 46. Pre-existing immunity to SARS-CoV-2 the knowns and unknowns 47. Pre-existing polymerase-specific T cells expand in abortive seronegative SARS-Cov-2 48. Exposure to SARS-CoV-2 generates T-cell memory in the absence of a detectable viral infection 19 mars 2021 49. New Horizons Dr Paul E Marik & Dr Peter A McCullough 50. Israeli vaccine chief We have made mistakes » 18 jan. 2022 80% of Serious Covid Cases Are Fully Vaccinated â Israel Hospital Director 5 fĂ©v. 2022 51. Boosters Could Cause âImmune System Fatigueââ Say NY Times & Scientists 1er jan. 2022 52. Outbreak of SARS-CoV-2 Delta Variant Infections Among Incarcerated Persons in a Federal Prison â Texas, JulyâAugust 2021 53. Increased risk of infection with SARS-CoV-2 Beta, Gamma, and Delta variant 54. Prior COVID-19 protects against reinfection, even in the absence of detectable antibodies 55. Prior COVID-19 protects against reinfection, even in the absence of detectable antibodies 27 mai 2021 56. Vaccination & Anticorps facilitants Pr Raoult 25 jan. 2022 57. Ă VIDĂO CENSURĂE SUR YOUTUBEâŠlien remplacĂ© par 58. Sweden decides against recommending COVID vaccines for kids aged 5-11 28 jan. 2022 59. Vaccine trial whistle blower Dr. John Campbell 60. ProblĂšmes cardiaques liĂ©s aux vaccins Le QuĂ©bec dans le brouillard 61. Pathogenic priming likely contributes to serious and critical illness and mortality in COVID-19 via autoimmunity 62. Pr Luc Montagnier des cas de Creutzfeldt-Jakob liĂ©s au vaccin contre le Covid ? 63. Sacha Distel â Tout va trĂšs bien Madame la Marquise feat. Claude Brasseur, Jacques Martin, Popeck 64. MĂȘme rĂ©fĂ©rence que Note no 32 65. The spike protein of SARS-CoV-2 variant is heavily mutated and evades vaccine-induced antibodies with high efficiency 66. COVID-19 vaccine surveillance report â Week 41 67. SARS-CoV-2 vaccine protection and deaths among US veterans during 2021 68. News Roundup COVID-19 Infection Rate Skyrockets in Americaâs Most Vaccinated State Vermont 69. Gibraltar, vaccine failure 70. The spike protein of SARS-CoV-2 variant is heavily mutated and evades vaccine-induced antibodies with high efficiency 71. Anti-SARS-CoV-2 receptor-binding domain antibody evolution after mRNA vaccination 72. Predominance of antibody-resistant SARS-CoV-2 variants in vaccine breakthrough cases from the San Francisco Bay Area, California 73. Le point sur les variants du SARS-CoV-2 passĂ©, prĂ©sent, futur 74. The vaccine does not prevent Covid ⊠75. Scandal⊠WHO chief calls out Covid booster shots as rich nations accelerate booster programmes 76. An Evolutionary Biologist Looks at Variants, and the Role of Rapid Testing in Covid / UCSF Department of Medicine 77. LâĂ©crivain Art Moore interroge le Dr Peter McCullough sur la façon dont tous les mensonges officiels sur Covid sâeffondrent, alors que Biden demande lâarrĂȘt des reportages vĂ©ridiques faits par les experts. La vaccination de masse est rĂ©ellement Ă lâorigine de la situation que nous connaissons et qui a aggravĂ© le problĂšme. 12 fĂ©v. 2022 78. Overdose â Une enquĂȘte de Belette RusĂ©e et Renard ButĂ© 10 fĂ©v. 2022 RenardBute3/Overdose1 79. Covid-19, Omicron, vaccination, pass sanitaire regard du Dr Pierre Sonigo, virologue 8 jan. 2022 80. Vaccine Mandates Unscientific, Divisive, and Enormously Costly 81. Advanced Clinical Decision Support for Vaccine Adverse Event Detection and Reporting 82. Critical Appraisal of VAERS Pharmacovigilance Is the Vaccine Adverse Events Reporting System VAERS a Functioning Pharmacovigilance System? 83. Estimating the number of COVID vaccine deaths in America 84. Are adverse events in Covid-19 vaccine trials under-reported? 85. Lopez-Gonzalez et al., 2009 86. Fuller, C. 2010. Reporting adverse drug reactions What happens in the real world ? », dans Rochon Ford, A. et D. Saibil ed 2009. The push to prescribe. Women and the canadian drug policy, Toronto, Womenâs Press, pp. 139-159 ; Fuller, C. 2014. Reporting adverse side effects If you donât tell, who will? », PharmaWatch Canada, 21 mai 2014; Pearson, BR. 2013 Under-reporting of adverse drug reactions The need for an automated reporting system », RISS-IJHS, 3 1 1-6.;Peterson. LN. 2009. Barriers to canadian physicians reporting of adverse drug reactions, MaiÌtrise en eÌducation, The University of British Columbia, 19 p.; Rawson, NSB. 2015. Canadaâs adverse drug reaction reporting system A failing grade », Journal of Population Therapeutics and Clinical Pharmacology, 22 2 e167-e172 ; 87. Myocarditis and Pericarditis Following Vaccination with COVID-19 mRNA Vaccines in Ontario December 13, 2020 to September 4, 2021 88. ScandalâŠâ WHO chief calls out Covid booster shots as rich nations accelerate booster programmes 89. Senator Johnson Seeks 2nd Opinion 24 jan. 2022 90. COVID-19 early treatment real-time analysis of 1,431 studies 91. The Latest Results of Ivermectinâs Success in Treating Outbreaks of COVID-19 92. The Efficacy of Ivermectin Against COVIDâ19 27 jan. 2021 93. âIvermectine, une occasion manquĂ©e ?â 94. Long-Term Persistence of SARS-CoV-2 Neutralizing Antibody Responses After Infection and Estimates of the Duration of Protection 95. The Beauty of Vaccines and Natural Immunity, June 4, Written By Jay Bhattacharya, Sunetra Gupta, and Martin Kulldorff 96. Maintenant, LâEtat Envisage De Confiner Les Non VaccinĂ©s 97. Le retournement de veste du siĂšcle 98. Estimating the number of COVID vaccine deaths in America 24 dĂ©c. 2021 99. Are adverse events in Covid-19 vaccine trials under-reported? 23 nov. 2021 100. Lopez-Gonzalez et al., 2009 101. Fuller, C. 2010. Reporting adverse drug reactions What happens in the real world ? », dans Rochon Ford, A. et D. Saibil ed 2009. The push to prescribe. Women and the canadian drug policy, Toronto, Womenâs Press, pp. 139-159 ; Fuller, C. 2014. Reporting adverse side effects If you donât tell, who will? », PharmaWatch Canada, 21 mai 2014; Pearson, BR. 2013 Under-reporting of adverse drug reactions The need for an automated reporting system », RISS-IJHS, 3 1 1-6.;Peterson. LN. 2009. Barriers to canadian physicians reporting of adverse drug reactions, MaiÌtrise en eÌducation, The University of British Columbia, 19 p.; Rawson, NSB. 2015. Canadaâs adverse drug reaction reporting system A failing grade », Journal of Population Therapeutics and Clinical Pharmacology, 22 2 e167-e172 ; 102. Myocarditis and Pericarditis Following Vaccination with COVID-19 mRNA Vaccines in Ontario December 13, 2020 to November 21, 2021 103. ScandalâŠâ WHO chief calls out Covid booster shots as rich nations accelerate booster programmes 14 nov. 2021 104. Long-Term Persistence of SARS-CoV-2 Neutralizing Antibody Responses After Infection and Estimates of the Duration of Protection 7 juillet 2021 105. The Beauty of Vaccines and Natural Immunity 4 juin 2021 106. Maintenant, LâEtat Envisage De Confiner Les Non VaccinĂ©s 15 nov. 2021 107. Le retournement de veste du siĂšcle 11 nov. 2021 ANNEXE B CURRICULUM VITAE DE BERNARD MASSIE Version abrĂ©gĂ©e Conseil national de recherches du Canada CNRC Bernard Massie, Ă©tait le directeur gĂ©nĂ©ral par intĂ©rim du portefeuille ThĂ©rapeutique de la santĂ© humaine au Conseil national de recherches du Canada CNRC. Ses responsabilitĂ©s consistaient Ă gĂ©rer lâallocation des ressources, la planification stratĂ©gique et la budgĂ©tisation de plusieurs dĂ©partements de R&D Ă la tĂȘte dâĂ©quipes dĂ©ployĂ©es dans des programmes de recherche ciblĂ©s en partenariat avec lâindustrie biopharmaceutique. DĂ©partement Anticorps et BioprocĂ©dĂ©s du portefeuille ThĂ©rapeutique en SantĂ© Humaine Il Ă©tait auparavant Directeur R&D du dĂ©partement Anticorps et BioprocĂ©dĂ©s du portefeuille ThĂ©rapeutique en SantĂ© Humaine. Il a Ă©galement dirigĂ© le programme Produits biologiques et bio-fabrication dont lâobjectif principal Ă©tait de couvrir tous les aspects du dĂ©veloppement biologique, de la dĂ©couverte aux tests prĂ©cliniques en collaboration avec des partenaires industriels. Le Dr Massie sâest joint au CNRC en 1985 en tant que chercheur scientifique au sein du groupe de virologie. Il a ensuite Ă©tĂ© nommĂ© chef du groupe dâIngĂ©nierie des cellules animales en 1992 et directeur du secteur des BioprocĂ©dĂ©s en 2006. Ses travaux ont initialement portĂ© sur les vecteurs viraux adĂ©novirus, baculovirus et lentivirus et leur application Ă la production de protĂ©ines et Ă la dĂ©livrance de gĂšnes. DĂ©veloppement de bioprocĂ©dĂ©s intĂ©grĂ©s Il a Ă©galement consacrĂ© une partie importante de sa carriĂšre au dĂ©veloppement de bioprocĂ©dĂ©s intĂ©grĂ©s depuis la construction de vecteurs et lâingĂ©nierie cellulaire jusquâĂ la culture Ă grande Ă©chelle, pour la production industrielle dâanticorps thĂ©rapeutiques et dâautres produits bio-thĂ©rapeutiques comme les vaccins. Il a publiĂ© plus de 138 articles Ă©valuĂ©s par des pairs et a obtenu 12 brevets. Plusieurs de ses technologies ont Ă©tĂ© concĂ©dĂ©es sous licence Ă lâindustrie et, au fil des ans, il a participĂ© Ă de nombreux projets industriels gĂ©nĂ©rant plusieurs millions de dollars de revenus. Il a obtenu son diplĂŽme en microbiologie de lâUniversitĂ© de MontrĂ©al en 1982 et a effectuĂ© un stage postdoctoral de trois ans Ă lâUniversitĂ© McGill en Ă©tudiant les virus tumoraux Ă ADN. Professeur agrĂ©gĂ© au dĂ©partement de microbiologie et dâimmunologie de lâUniversitĂ© de MontrĂ©al Il a Ă©tĂ© professeur agrĂ©gĂ© au dĂ©partement de microbiologie et dâimmunologie de lâUniversitĂ© de MontrĂ©al de 1998 Ă 2019. En tant que consultant indĂ©pendant, il est actuellement membre du conseil scientifique consultatif du C3i un CECR dĂ©diĂ© Ă la commercialisation de la thĂ©rapie cellulaire et gĂ©nique, du CQDM un consortium de recherche biopharmaceutique dont la mission est de financer le dĂ©veloppement dâoutils et de technologies innovants qui accĂ©lĂ©reront la dĂ©couverte et le dĂ©veloppement de mĂ©dicaments plus sĂ»rs et plus efficaces et du BioDF une organisation Ă but non lucratif dĂ©diĂ©e Ă la constitution de bio-banques et plateformes gĂ©nomiques en soutien au dĂ©veloppement de technologies permettant pour la production de produits Ă valeur ajoutĂ©e Ă partir de dĂ©chets et de gaz Ă effet de serre. ExpĂ©rience en recherche Son expĂ©rience en recherche est explicitĂ©e dans son CV dĂ©taillĂ© disponible sur demande. En rĂ©sumĂ©, sur le site Research Gate qui donne une indication de lâinfluence dâun chercheur dans son domaine, il a un index de soit une cote plus Ă©levĂ©e que des membres du site avec plus de 9 662 citations au total, soit 71 citations en moyenne par article publiĂ© dans des revues avec comitĂ© de lecture. En outre, il a lâhabitude de lire de maniĂšre critique la littĂ©rature scientifique et il a Ă©valuĂ© en tant quâexperts un grand nombre dâarticles dans de trĂšs bonnes revues spĂ©cialisĂ©es telles Human Gene Therapy, Gene Therapy, The Journal of Gene Medecine, Nature Biotechnology, Trends in Biotechnology, Molecular Therapy, Biotechnology & Bioengineering, Biotechniques, Biotechnology Progress, Cytotechnology. Il a Ă©galement participĂ© Ă lâĂ©valuation de projets scientifiques en tant quâexaminateurs externes ou experts sur les comitĂ©s de diffĂ©rents organismes subventionnaires, ou institutions de recherche tels, le CRSNG, les IRSC, la Croix-Rouge Canadienne, HĂ©ma-QuĂ©bec, le NCIC, le FRSQ, le Bayer Blood Partnership Fund, le Welcome Trust International, AFM-GĂ©nĂ©thon et le CNRC. Subventions Il a bĂ©nĂ©ficiĂ© seul, ou en collaboration, de 33 subventions externes au budget de recherche du CNRC. Ceci lui a permis, bien que cela ne fut pas son mandat en tant que chercheur au CNRC, de contribuer Ă la formation de futurs chercheurs. En tant que professeur associĂ© Ă diffĂ©rentes universitĂ©s, il a ainsi dirigĂ© ou codirigĂ© la formation de 15 Ă©tudiants Ă la maĂźtrise, 7 Ă©tudiants au doctorat et formĂ© 14 stagiaires postdoctoraux. Il est un des membres co-fondateurs de lâAssociation des Microbiologistes du QuĂ©bec et de lâAssociation de ThĂ©rapie GĂ©nique du QuĂ©bec. Une de ses spĂ©cialitĂ©s est la technologie des vecteurs adĂ©novirus utilisĂ©s en thĂ©rapie gĂ©nique et en vaccination pour le cancer et les infections virales. Au cours de sa carriĂšre il a participĂ© Ă la recherche mĂ©dicale en collaborant avec 14 mĂ©decins chercheurs dans les domaines de la microbiologie, virologie, thĂ©rapie gĂ©nique, cancer, neurologie et diabĂšte. En dehors de la conduite de ses propres projets de recherche, en tant quâexaminateurs experts, il a Ă©valuĂ© plusieurs centaines dâarticles scientifiques, mĂ©moires de maitrise, thĂšses de doctorat et projets de recherche individuel ou programmes dâenvergure. Chercheur indĂ©pendant â publications Au fil de ses 35 ans en tant que chercheur indĂ©pendant, il a Ă©tĂ© Ă mĂȘme de constater quâil faut rester trĂšs vigilent, mĂȘme avec des articles publiĂ©s et examinĂ©s par des pairs, car trop frĂ©quemment, hĂ©las, les rĂ©sultats prĂ©sentĂ©s ne sont pas reproductibles. Lâessai publiĂ© sur ce sujet en 2005 par John Ioannidis Why most published findings are false a Ă©tĂ© le plus consultĂ© sur le site Public Library of Science avec plus de 3 millions de vues et confirme ce phĂ©nomĂšne. Ceci est toutefois mal documentĂ© car le systĂšme en place ne favorise pas la diffusion de telles informations. Ce phĂ©nomĂšne complique donc singuliĂšrement la pratique de la recherche scientifique et il a dĂ» apprendre Ă composer avec cette rĂ©alitĂ©. Ainsi, lorsquâon est impliquĂ© dans le dĂ©veloppement de produits thĂ©rapeutiques ou de vaccins avec des partenaires industriels, il faut que tout soit solidement vĂ©rifiĂ© et validĂ© avec des mĂ©thodes orthogonales qui vont assurer des assises solides pour les investissements substantiels qui sont requis pour le dĂ©veloppement clinique, au-delĂ de la phase initiale prĂ©clinique de R&D. DĂ©veloppement de plusieurs bio-thĂ©rapeutiques Il a personnellement Ă©tĂ© impliquĂ© dans le dĂ©veloppement de plusieurs bio-thĂ©rapeutiques qui sont actuellement en phase dâessai clinique, dont un est commercialisĂ© comme bio-similaire en Inde. Finalement, il est un chercheur pas seulement thĂ©orique, mais aussi pratique, une sorte dâingĂ©nieur du vivant, et plusieurs de ses inventions ont Ă©tĂ© commercialisĂ©es avec succĂšs. [1] [2] [3] UniversitĂ© de Harvard / Lien Martin Kulldorff [4] UniversitĂ© dâOxford / Lien Sunetra Gupta [5] UniversitĂ© de Stanford / Lien Jayanta Bhattacharya [6] [7] [8] [9] [10] [11] [12] [13] [14] ; ; [15] [16] Increases in COVID-19 are unrelated to levels of vaccination across 68 countries and 2947 counties in the United States. S. V. Subramanian & Akhil Kumar, European Journal of Epidemiology 2021. [17] [18] [19] [20] [21] [22] [23] Note dâalerte du Conseil scientifique COVID-19, France, 21 aoĂ»t 2021 [ ] [24] [25] [26] [27] [28] et ; [29] [30] DOI [31] [32] [33] [34] et [35] et [36] [37] [38] [39] [40] [41] [42] [43] [44] [45] Longitudinal analysis shows durable and broad immune memory after SARS-CoV-2 infection with persisting antibody responses and memory B and T cells et ; et [46] [47] [48] [49] [50] et [51] [52] [53] [54] [55] [56] [57] [58] [59] Ă VIDĂO CENSURĂE SUR YOUTUBE⊠lien remplacĂ© par [60] [61] [62] [63] [64] [65] [66] [67] [68] [69] [70] [71] [72] [73] [74] [75] [76] [77] [78] RenardBute3/Overdose1 [79] [80] [81] [82] RenardBute3/Overdose1 [83] [84] IvorCumminsf/Covid-Morality-Realitiesâthe-Vaccine-Effects-Edition5 [85] RenardBute3/Overdose1 [86] ; et et [87] [88] [89] [90] [91] [92] [93] [94] [95] [96] [97] [98] [99] [100] Lopez-Gonzalez et al., 2009 [101] Fuller, C. 2010. Reporting adverse drug reactions What happens in the real world ? », dans Rochon Ford, A. et D. Saibil ed 2009. The push to prescribe. Women and the canadian drug policy, Toronto, Womenâs Press, pp. 139-159 ; Fuller, C. 2014. Reporting adverse side effects If you donât tell, who will? », PharmaWatch Canada, 21 mai 2014; Pearson, BR. 2013 Under-reporting of adverse drug reactions The need for an automated reporting system », RISS-IJHS, 3 1 1-6.;Peterson. LN. 2009. Barriers to canadian physicians reporting of adverse drug reactions, MaiÌtrise en eÌducation, The University of British Columbia, 19 p.; Rawson, NSB. 2015. Canadaâs adverse drug reaction reporting system A failing grade », Journal of Population Therapeutics and Clinical Pharmacology, 22 2 e167-e172. [102] [103] [104] [105] [106] [107]
Les virus se caractérisent dans leur immense majorité par une évolution génétique constante, plus ou moins rapide selon les virus. Elle survient notamment suite à des mutations
PubliĂ© le 02/04/2020 Ă 2156, Mis Ă jour le 12/04/2021 Ă 1628 DĂ©tecter le virus ou pister l'immunitĂ© chaque test Ă son rĂŽle Ă jouer. DR INFOGRAPHIE - Tests antigĂ©niques», sĂ©rologiques ou par PCR ? Les diffĂ©rentes techniques utilisĂ©es ne dĂ©tectent pas le coronavirus de la mĂȘme Ă partir du lundi 12 avril et vendus seulement en pharmacie, les autotests pour le Covid-19 sur prĂ©lĂšvement nasal, pour les personnes asymptomatiques de plus de 15 ans sont trĂšs pratiques. Ces autotests vont se dĂ©ployer progressivement dans des milliers d'officines tout au long de la semaine», selon le ministre de la SantĂ©, Olivier VĂ©ran. Ils vont ĂȘtre rapidement mis Ă disposition dans les Ă©tablissements scolaires», a-t-il ajoutĂ©, disant envisager d'aller jusqu'Ă deux tests par semaine par Ă©lĂšve et par enseignant».Ces autotests, qui ne nĂ©cessitent pas de prĂ©sence de professionnels de santĂ© et dont le mode de prĂ©lĂšvement est moins invasif» que les dispositifs RT-PCR, permettront la rĂ©alisation de tests plus frĂ©quents», souligne l'arrĂȘtĂ© publiĂ© au Journal officiel dimanche 11 lire aussiCovid-19 mode dâemploi des autotestsLeur prix sera encadrĂ© il ne pourra excĂ©der 6 euros jusqu'au 15 mai, puis au-delĂ 5,20 euros. Leur vente sur internet est interdite. Les autotests seront dĂ©livrĂ©s gratuitement, sur justificatif, aux salariĂ©s Ă domicile intervenant auprĂšs de personnes ĂągĂ©es ou en situation de handicap, ainsi qu'aux accueillants familiaux accompagnant ces Haute autoritĂ© de santĂ© HAS a donnĂ© son feu vert au dĂ©ploiement de ces autotests, mais dans son avis publiĂ© le 16 mars, elle prĂ©cise que tout autotest positif doit ensuite faire l'objet d'une confirmation par test RT-PCR. On pourra se tester chez soi et, en cas de rĂ©sultat positif, il faudra confirmer celui-ci par PCR. Non seulement pour vĂ©rifier s'il y a un variant, mais aussi pour conserver un outil de suivi», a confirmĂ© Olivier VĂ©ran dans les colonnes du Journal du dimanche .Ă lire aussiAutotests en vente lundi les pharmaciens craignent une imprĂ©paration et un manque de stocksVoici une petite mise au point pour bien distinguer les diffĂ©rents types de tests utilisĂ©s dans cette bataille Le test molĂ©culaire, pour traquer le virusBasĂ© sur la dĂ©tection du code gĂ©nĂ©tique du coronavirus, le test molĂ©culaire par PCR » rĂ©vĂšle si un malade est infectĂ© par le virus au moment oĂč on le test par PCR nĂ©cessite un prĂ©lĂšvement nasopharyngĂ© des voies respiratoires hautes par Ă©couvillonnage ou des voies respiratoires basses », selon les recommandations officielles. Une fois effectuĂ©, ce prĂ©lĂšvement est analysĂ© en laboratoire. Les biologistes vont dâabord utiliser des techniques qui permettent dâextraire le matĂ©riel gĂ©nĂ©tique du virus, si celui-ci est prĂ©sent. Ă partir de ce matĂ©riel gĂ©nĂ©tique isolĂ©, la PCR pour polymerase chain reaction en anglais permet dâen amplifier une petite partie et donc dâen obtenir des millions dâexemplaires, jusquâĂ ce que le signal soit perceptible par la machine. Si le virus est prĂ©sent, le test est positif. Sinon, il est test classique, en plus dâĂȘtre coĂ»teux et assez long Ă produire, est hyperdĂ©pendant de la qualitĂ© du prĂ©lĂšvement. Bien rĂ©alisĂ©, suffisamment en profondeur dans l'appareil respiratoire, il permet un diagnostic fiable. Mais un simple prĂ©lĂšvement nasal mal rĂ©alisĂ© peut donner un taux important de faux nĂ©gatifs ».2. Les tests antigĂ©niques, pour une dĂ©tection rapideComme le test PCR, le test antigĂ©nique nĂ©cessite un prĂ©lĂšvement nasopharyngĂ© ou par voies respiratoires basses. Le rĂ©sultat est cette fois connu en quelques minutes seulement â de 15 Ă 30 minutes. Ce test permet le diagnostic prĂ©coce des maladies dĂšs la phase aiguĂ« et dĂ©tecte la prĂ©sence dans l'organisme de protĂ©ines spĂ©cifiques du sa fiabilitĂ© est moindre que les PCR en cas de charge virale basse, le rĂ©sultat peut ĂȘtre faussĂ©. S'il permet d'isoler de maniĂšre plus prĂ©coce» une personne contaminĂ©e, un rĂ©sultat positif doit cependant ĂȘtre impĂ©rativement confirmé» par PCR, qui reste le test de rĂ©fĂ©rence», rappelle l' Le test sĂ©rologique, pour dĂ©tecter lâimmunitĂ©Si le test par PCR permet de dĂ©tecter le virus Ă un instant T, le test sĂ©rologique dĂ©tecte, a posteriori », des anticorps produits par une personne infectĂ©e. Cette mĂ©thode, qui nĂ©cessite une prise de sang, est efficace pour dĂ©terminer si le patient a Ă©tĂ© en contact avec la maladie, mĂȘme sâil nâa pas dĂ©veloppĂ© de sĂ©rologie est une mĂ©thode biologique utilisant le sĂ©rum, un constituant du sang, pour Ă©tablir des diagnostics mĂ©dicaux. Techniquement, les tests sĂ©rologiques dĂ©tectent les diffĂ©rentes immunoglobulines, qui sont produites en rĂ©action aux antigĂšnes du rapides une goutte de sang suffitPour permettre une diffusion Ă grande Ă©chelle, de nouveaux types de tests sĂ©rologiques sont en cours d'examen. Ils doivent eux aussi permettre de dĂ©tecter et de diffĂ©rencier les anticorps produits par l'organisme au moment de l'infection, mais promettent un usage simplifiĂ© et un rĂ©sultat VOIR AUSSI - Olivier VĂ©ran 80 % des rĂ©sultats de test sont rendus en moins de 36h en France»
queveut dire le mot ÎŒÎ±ÎłÎșÎ”Ï je crois que celas veut dire cool mais je voudrais en etre sur , lerci d avance. Actu Guide dâachat Test Dossier Tuto TĂ©lĂ©charger Forum Menu. Actu Guide dâachat Test Dossier Tuto TĂ©lĂ©charger Forum Accueil. Forums. Nouveaux messages Rechercher un sujet. Quoi de neuf. Nouveaux messages Nouveaux messages de profil ActivitĂ©s gĂ©nĂ©rales. Membres ï»żJe comprends rien Ă "excrĂ©tion virale significative" ça veut dire que je suis atteint sĂ©vĂšrement du virus Si un kheyou de poche veut bien m'Ă©clairer ça me stresse pas mais j'aimerai comprendre Y'a rien Ă comprendre, c'est positif, point. En gros significative signifie que ton dosage est assez concentrĂ© en "covid" pour dĂ©terminer que tu en es atteint. C'est dans ton ADN d'ĂȘtre con ou tu joues la comĂ©die ? Ăa veut dire que tu es gay Le 12 janvier 2022 Ă 160403 Ăa veut dire que tu es gaySiĆ na pas regarde le prĂ©leveur dans les yeux ça va. T'es juste positif, cherche pas plus loin Le 12 janvier 2022 Ă 160343 En gros significative signifie que ton dosage est assez concentrĂ© en "covid" pour dĂ©terminer que tu en es c'est pas forcĂ©ment quelque chose de grave ? Je suis positif tout comme un autre lambda peut l'ĂȘtre ? En plus je suis novax 0 dose Le 12 janvier 2022 Ă 160514 Le 12 janvier 2022 Ă 160343 En gros significative signifie que ton dosage est assez concentrĂ© en "covid" pour dĂ©terminer que tu en es c'est pas forcĂ©ment quelque chose de grave ? Je suis positif tout comme un autre lambda peut l'ĂȘtre ? Oui. Le 12 janvier 2022 Ă 160315 Y'a rien Ă comprendre, c'est positif, point. Le 12 janvier 2022 Ă 160549 En plus je suis novax 0 dose Ca par contre no fake je suis en Medecine le vaccin aide clairement Ă aller mieux et vite. Le 12 janvier 2022 Ă 160706 Le 12 janvier 2022 Ă 160549 En plus je suis novax 0 dose Ca par contre no fake je suis en Medecine le vaccin aide clairement Ă aller mieux et 19 ans et je fais 85 kg pour 1m87 donc pas obĂšse je risque pas de dĂ©velopper une forme grave non ? en clair, tu es contaminant Ils diffĂ©rencient ceux qui contaminent de ce ceux qui sont en rĂ©mission Le 12 janvier 2022 Ă 160841 AHIENTENT a Ă©crit Le 12 janvier 2022 Ă 160706 Le 12 janvier 2022 Ă 160549 En plus je suis novax 0 dose Ca par contre no fake je suis en Medecine le vaccin aide clairement Ă aller mieux et 19 ans et je fais 85 kg pour 1m87 donc pas obĂšse je risque pas de dĂ©velopper une forme grave non ? Tu as une maladie du poumon, du coeur, du foie ou du rein ? Le 12 janvier 2022 Ă 161003 Le 12 janvier 2022 Ă 160841 AHIENTENT a Ă©crit Le 12 janvier 2022 Ă 160706 Le 12 janvier 2022 Ă 160549 En plus je suis novax 0 dose Ca par contre no fake je suis en Medecine le vaccin aide clairement Ă aller mieux et 19 ans et je fais 85 kg pour 1m87 donc pas obĂšse je risque pas de dĂ©velopper une forme grave non ? Tu as une maladie du poumon, du coeur, du foie ou du rein ? euh pas Ă ma connaissance non Le 12 janvier 2022 Ă 161025 AHIENTENT a Ă©crit Le 12 janvier 2022 Ă 161003 Le 12 janvier 2022 Ă 160841 AHIENTENT a Ă©crit Le 12 janvier 2022 Ă 160706 Le 12 janvier 2022 Ă 160549 En plus je suis novax 0 dose Ca par contre no fake je suis en Medecine le vaccin aide clairement Ă aller mieux et 19 ans et je fais 85 kg pour 1m87 donc pas obĂšse je risque pas de dĂ©velopper une forme grave non ? Tu as une maladie du poumon, du coeur, du foie ou du rein ? euh pas Ă ma connaissance non peu de chance que tu finisses en rĂ©a alors Le 12 janvier 2022 Ă 160841 Le 12 janvier 2022 Ă 160706 Le 12 janvier 2022 Ă 160549 En plus je suis novax 0 dose Ca par contre no fake je suis en Medecine le vaccin aide clairement Ă aller mieux et 19 ans et je fais 85 kg pour 1m87 donc pas obĂšse je risque pas de dĂ©velopper une forme grave non ? Ton IMC est correct. Mais ce n'est pas vraiment à ça qu'on va determiner si tu vas faire une forme grave c'est plus si tu as des pathologies et tes antĂ©cĂ©dents mĂ©dicaux + ta forme 95% des cas tâinquiĂšte tu t'en sors bien mais le temps de rĂ©cupĂ©ration et la durĂ©e des symptĂŽmes sont clairement en dĂ©faveur des non-vax. Attention je ne suis pas pro ou non vax je dis juste ce que je vois. ne prend pas de vaccin, car tu as le meilleur des vaccins, Ă savoir le virus lui mĂȘme. Et contrairement aux vaccins commerciaux, lui sera Ă jour et efficace Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ? . 328 41 404 478 229 146 281 495